Trafic de drogue : en partance pour le gamou, des « jumeaux » se font arrêter pour possession de drogue.
La coïncidence peut souvent pousser à des interrogations lorsque qu’on assiste à des faits qui dépassent l’ordinaire. En effet, Ousmane Diagne Camara et Momar Diop ne semblent aucunement se connaître, mais sont liés par une affaire de trafic de chanvre indien.
Arrêtés pour possession de drogue avec 20 cornets de l’herbe qui tue alors qu’ils étaient en partance pour le gamou de Bambilor, les mis en cause se rendront compte, une fois à la barre de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance qu’ils étaient des jumeaux non pas au vrai sens du terme mais sur l’état civil.
Dakaractu qui a assisté à l’audience s’est en effet, rendu compte que les accusés sont tous deux (2) nés le 21 décembre 2000 amenant le juge qui leur rappelait ces informations à se questionner. Erreurs dans la rédaction des procès verbaux ou coïncidence, même le juge peine à savoir.
« Etes-vous des jumeaux ? Vous êtes tous les 2 nés à la même date? », s’est-il interrogé face aux jeunes hommes qui sont restés bouche-bée.
« Vous vous connaissez ? », a poursuit le juge.
« Non! Je ne le connais pas », dira Ousmane Diagne Camara qui a confié avoir été arrêté dans un cortège de scooters qui se rendaient à Bambilor pour les besoins de la célébration du Mawlid.
Interpellé sur les circonstances de leurs interpellations respectives, les jumeaux donnent leurs versions.
« Dans le cortège de scooters il y’avait 2 autres amis qui avaient leurs motos mais en cours de route un des engins est tombé en panne d’essence ce qui nous a poussé à nous arrêter. L’un des scooters a fait demi tour pour aller acheter du carburant et le mien a été garé sur le trottoir devant d’autres scooters. C’est lorsque nous attendions le retour du conducteur qui est allé se procurer de l’essence que la gendarmerie est venue nous arrêter », a relaté Ousmane, mécanicien de profession.
Questionné sur le produit prohibé retrouvé sur place, l’accusé réfute d’en être le propriétaire.
« La drogue ne m’appartient pas. Quand les gendarmes se sont présentés, certains conducteurs du cortège ont pris la fuite laissant leurs engins sur place, la drogue a été retrouvé dans l’un des scooters. », s’est-il dédouané.
Le jeune Momar Diop a pour sa part attesté avoir été arrêté à la gendarmerie quand il a été informé de l’arrestation d’un de ses amis différent de son coaccusé.
« On m’a appelé au téléphone pour me dire qu’un de mes amis était détenu à la gendarmerie, je suis parti pour m’enquérir de sa situation, mais arrivé au poste de contrôle, les gendarmes m’ont immédiatement incarcéré et j’ignorais jusqu’ici le motif », a-t-il soutenu à l’audience suivie par Dakaractu.
Dans sa plaidoirie, la défense s’est fondée sur le doute qui plane autour de cette affaire pour demander la relaxe des deux (2) jeunes prévenus.
Le parquet a pour sa part demandé l’application de la loi pénale.
Dans sa délibération, le juge a relaxé les accusés au bénéfice du doute.