Terrain de l’Ucad loué à 50 F le m2: Le plan de riposte du Saes contre Macky Sall
Une partie de l’assiette foncière de l’Université Cheikh Anta Diop a été cédée à une société privée du nom de Sertem Properties par le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall agissant au nom de l’Etat. Le terrain en question se trouve à l’École supérieure d’économie appliquée (ESEA). Comme le précise le document circulant sur les réseaux sociaux, il s’agit « d’un terrain urbain nu d’une contenance superficielle de huit mille six cent (8 600) m2 ».
La section Ucad du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur n’a pas perdu du temps pour réagir à la cession de ce terrain à un promoteur privé pour la construction d’un immeuble devant servir de résidences diplomatiques.
Le Saes qui dénonce une boulimie foncière qui intervient dans un contexte de massification de l’Ucad qui exige une extension des capacités d’accueil. Abdoulaye Dieng (coordonnateur Campus Ucad) et ses camarades accusent le département dirigé par Abdoulaye Daouda Diallo.
« Notons que le Ministère des Finances et du Budget, auteur de cette forfaiture, est à son énième acte car ayant déjà amputé l’ESEA de plus de 5 hectares de sa superficie globale mettant l’établissement dans une précarité et une insécurité foncière, détériorant ainsi le cadre d’enseignement et de recherche », fulminent les enseignants.
Le Saes qui exige une annulation de ‘’cette forfaiture’’ pense qu’une telle mesure met en avant les intérêts d’un privé au détriment de la formation de la jeunesse du pays et du continent. Le Syndicat interpelle les forces vives mais reste surtout attentif à la réaction de Cheikh Oumar Anne, le ministre de tutelle.
Si rien n’est fait, le syndicat a déjà une idée assez claire de son plan d’action. Il s’agit du « boycott de la rentrée universitaire prévue le 03 Octobre 2022 » et de « la paralysie du système universitaire ».
Pour rappel, l’entreprise bénéficie d’un bail de 30 ans avec possibilité de prolonger la durée à 20 ans, ce qui fait un total de 50 ans déjà. « A l’issue de cette période de cinquante ans, l’Etat aura la faculté de la renouveler à des conditions qui seront déterminées d’accord parties, le moment venu », précise le document.