Sonko/ Diome : La guerre des mots aura bien lieu

Il ne l’a pas cité, mais c’est une pique qui semble s’adresser à Ousmane Sonko, après la chaude journée à Mbacké. Le ministre de l’Intérieur  Antoine Diome qui était à Mbour, samedi, dénonçait avec ses termes les actes de violence orchestrés, vendredi, entre Touba et Mbacké.

 

Le ministre de l’Intérieur a procédé à la pose de la première pierre d’un camp Gmi (Groupement mobile d’intervention) à Mbour. Une promesse qui date de deux décennies, mais dont la réalisation a été accélérée après la tuerie du 10 Décembre dernier, au marché central. Ce jour-là, un homme âgé de 35 ans, qui tentait de cambrioler un bureau de change, a tiré des balles et tué deux personnes avant d’être arrêté par la Police. A la fin de son discours, en wolof, samedi, Antoine Diome a répondu à Ousmane Sonko, sans le citer, après les violences notées lors de son passage à Mbacké, vendredi. « Tout à l’heure, mon ami Cheikh Issa Sall (maire de Mbour) disait de son prédécesseur, Fallou Sylla, que c’est un fervent mouride comme moi. Cela me fait penser à Serigne Abdou Lahad et à Serigne Saliou. Le premier disait à ses disciples : “Qu’à Touba, quiconque enfreint les interdits y passera sa vie ou la sienne“. A sa suite, Serigne Saliou, réitérant ces interdits, déclare que : “Celui qui ne respecte pas la loi, y passera sa vie mais que lui, sa vie il l’a dédiée à Dieu“… », a dit, en des termes voilés, Antoine Félix Diome ; avant d’ajouter : « Ce que je veux dire, c’est que ma vie, je la consacre à Dieu et au service des populations et de Macky Sall. »

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Auparavant, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les motivations de cette “pose de première pierre“ du camp de Gmi. « Dans le cadre de la montée en puissance de la Police nationale, dans un contexte marqué par des menaces sur la Paix et la Sécurité publique, il a été mis sur pied un programme prioritaire de maillage sécuritaire du territoire national. Ce maillage vise à optimiser et à mieux coordonner les réponses aux nouveaux défis sécuritaires », a-t-il dit devant le Directeur général de la Police, Seydou Bocar Yague, qui connaît Mbour pour y avoir été le Commissaire de la Police urbaine.

Pour le maire de Mbour, « un camp de Gmi vient à son heure et constitue une réponse à la tragédie du 10 Décembre dernier ». Quant à Cheikh Issa Sall, il ajoutera que « l’émergence est maintenant une réalité à Mbour, un pôle économique qui bénéficie de plusieurs projets, même si « ce bouillonnement économique attire malheureusement des personnes mal intentionnées. »