Décès du Sergent Fulbert Sambou : Quand le cynisme de la manipulation atteint son comble…
Décès du Sergent Fulbert Sambou : Quand le cynisme de la manipulation atteint son comble…
Il quelques mois de cela, le dossier de François Mancabou, décédé à l’Hôpital Principal de Dakar, alors qu’il était en détention dans le cadre de l’affaire dite « Force spéciale » avait fait l’objet de toutes imaginations possibles. En effet, suite à des allégations de torture dont il serait victime dans les locaux de garde à vue de la Sûreté urbaine, le certificat de genre de mort établit par l’hôpital Principal de Dakar avait enfin rétablit la vérité des faits, en concluant à une mort accidentelle. Selon ledit document, François Mancabou né le 05 février 1971 a été hospitalisé le 25 juin dans ladite structure sanitaire et est décédé le mercredi 13 juillet à 22 heures 40 minutes.
Pourtant, des personnes mues par une volonté manifeste de désinformer avaient juré sur tous les saints que le défunt est passé de vie à trépas à la suite de sévices corporelles. D’ailleurs, l’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté (ONLPL), en compagnie d’une équipe pluridisciplinaire et conformément à sa mission principale de prévention de la torture, s’était rendu dans les locaux de la Sûreté urbaine pour y voir plus clair.
Et l’histoire se répéta …
Aujourd’hui encore, l’histoire se répète. En effet, portés disparus depuis la soirée du samedi 19 novembre, le Sergent Fulbert Sambou a été retrouvé mort, tandis que Didier Badji est toujours introuvable. Comme à l’accoutumé, une vaste entreprise de manipulation s’est mise en place pour nourrir et entretenir dans l’imaginaire collectif, « le stéréotype d’un Etat assassin » qui tue sans scrupule.
En vérité, la rédaction de Chrono-Actu a appris de sources sûres que les faits qui ont conduit aux drames des agents se sont déroulés hors du service, en dehors des heures de travail et n’ont rien à avoir avec l’exécution d’une quelconque mission ayant trait avec les besoins du service.
Les deux amis étaient partis à la pêche, comme ils aimaient le faire à leurs libres. Leur passion pour ce loisir serait d’ailleurs liée à leur origine. L’Adjudant-chef Didier Badji et le Sergent Fulbert Sambou sont, en fait, tous les deux originaires l’île de Nioumoune. Des témoignages de leurs proches collaborateurs les décrivent comme des serviteurs affables qui n’ont jamais failli à leurs devoirs de militaires.
Le Procureur de la République avait informé de la localisation par les enquêteurs des appareils téléphoniques des disparus au niveau des falaises rocheuses du cap manuel. De même un filet de pêche tendu, des restes d’appâts de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux deux hommes de tenue, ont été retrouvées.
Quid de l’absence d’autopsie ?
Après que la Brigade prévôtale de la Gendarmerie en charge de l’enquête sur la disparition des deux hommes a repêché et identifié le corps du sergent Fulbert, l’autopsie ordonnée par le procureur n’a pas pu être effectuée.
Contrairement aux fake news distillées çà et là, la raison est toute simple : l’état de décomposition avancé du corps n’a pas permis une autopsie. D’ailleurs, nos radars nous informent que la famille du défunt a elle-même été conviée à l’hôpital de Principal de Dakar pour les formalités d’identification du corps. Elle ainsi constaté l’état d’avancement du corps qui ne permet pas la réalisation d’une autopsie. Elle a tout bonnement décidé de procéder à l’enterrement pour le repos de l’âme du défunt.
En vérité, il n’est nul besoin d’être un brillant stratège pour sentir l’odeur des fake news qui empeste du narratif des manipulateurs. Ces derniers cherchent, coute que coute, à assoir l’idée selon laquelle les services de l’Etat constituent des entités qui opèrent, sinon dans un monde parallèle, du moins dans l’ombre, avec des méthodes en marge de la légalité.
N’est-ce pas un bon stratagème pour décrédibiliser la République et d’installer le chaos ?