Santé : Régie des prélèvements à visée médico–judiciaire… ! (Par Dr Mamadou Mansour DIOUF)

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Au moment où il se susurre la conservation d’un prélèvement de spermatozoïde dans les parties interdites d’Adji R. SARR, en la date du 3 Février 2021, en vue d’un probable futur test, un praticien, connaisseur du comment du pourquoi, en l’occurrence, le Docteur Mamadou Mansour DIOUF, est monté au créneau, pour dire halte !

En effet, ladite hypothèse est directement balayée d’un revers de main par Dr DIOUF, qui souligne l’impossibilité d’une telle démarche par rapport à la législation en vigueur, au regard de sa longue pratique…

 

Voici, in extenso, l’intervention de Dr Mamadou Mansour DIOUF !

 

“ Dans ma pratique quotidienne de Médecin–Réanimateur je m’occupe régulièrement de victimes d’accidents de la circulation.

Lorsqu’il s’agit de conducteurs de véhicules impliqués dans un accident, il m’est arrivé d’effectuer des prélèvements sanguins pour dosage d’alcoolémie et recherche de substances toxiques hallucinogènes sur RÉQUISITION du Procureur ou d’un Officier de Police judiciaire.

Ces prélèvements, je les ai effectués sur présentation d’une réquisition en bonne et due forme, EN PRÉSENCE et sous la SUPERVISION des Forces de l’ordre, après “ asepsie par substances désinfectantes non alcoolisées “ (pour ne pas contaminer le prélèvement et biaiser, à tort, les résultats) +++

Ces prélèvements sont immédiatement mis sous scellés et acheminés au laboratoire par les FORCES DE L’ORDRE elles-mêmes également munies d’une réquisition destinée au biologiste.

Seuls les résultats des prélèvements effectués dans ces conditions strictes ont une valeur juridique pour attester d’un délit de conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de substances toxiques illicites.

Tous les autres prélèvements sanguins effectués sur le patient en dehors de ces circonstances sont hors du champ médico-légal et sans valeur juridique.

De même, dans le cadre de prélèvements sur victime présumée de violences sexuelles, seuls les prélèvements effectués sur RÉQUISITION et EN PRÉSENCE des Forces de l’ordre (ce qui explique l’envoi systématique de gendarme ou policier de sexe féminin, ce n’est pas fortuit), ont une valeur juridique.

 

Comment peut-on bâtir un réquisitoire sur la base de prélèvements effectués en dehors de ce cadre médico-légal ?

Franchement il est éthiquement et moralement impossible de garder le silence face à ça lorsqu’on est praticien, connaissant parfaitement la procédure réglementaire et légale de gestion des prélèvements médico-légaux.

Lorsqu’on décide de ne plus jeter notre grain de sel dans cette “sordide affaire“, ils trouvent toujours le moyen de nous sortir un truc que l’éthique et la morale interdisent de passer sous silence, c’est extraordinaire “.

 

Dr Mamadou Mansour DIOUF

Anesthésiste–réanimateur, Bordeaux

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