Saccage au Lycée de Yoff : En plus d’Ousmane Dièye, cinq autres élèves en garde-à-vue
Déféré au parquet, Ousmane Dièye pourrait être rejoint par 5 autres élèves de la 4ème C du Lycée Ousmane Sembène de Yoff, placés hier en garde–à–vue à la Gendarmerie de la Foire, dans l’affaire de la mise à sac d’une salle de classe.
Au–delà de l’ambiance festive dans la cour du Lycée Ousmane Sembène de Yoff, c’est l’inquiétude chez certains élèves en train d‘être auditionnés par le Conseil de discipline convoqué par le proviseur Awa Sarr Ndiaye. Mais tous les 16 apprenants identifiés comme auteurs présumés des saccages, ne sont pas sur place. Si certains ont tenu à faire le déplacement, d’autres par peur de représailles, ont même quitté Dakar pour échapper aux poursuites judiciaires, renseigne–t–on sur place. Cependant, nous avons appris que dans l’après–midi d’hier, 5 élèves étaient auditionnés par la Gendarmerie de la Foire et placés en garde–à–vue.
Après le déferrement du cerveau présumé de la casse Ousmane Dièye, les ennuis se poursuivent pour les membres de cette classe qui ont déchiré leur cahier de classe, il y a deux mois. Pour les autorités de l’école, la réunion du Conseil de discipline va se poursuivre ce matin. Pour l’heure, aucune décision n’est encore prise à l’encontre des fauteurs de trouble. D’ailleurs, lors de la rencontre d’aujourd’hui, les parents vont également y assister. Mais la salle de la 4ème C, lieu des destructions, porte toujours les stigmates des actes de vandalisme. Les bâtiments fissurés, visiblement torturés par la brise marine, tiennent tant bien que mal, alors que le toit troué offre une vue vers le ciel. Les table–bancs sont frappés de vieillesse alors que l’école accueille près de 2.500 élèves. Toujours scandalisés, des potaches reviennent sur les circonstances des faits dans leurs discussions.
Sur place, le président de la Fédération nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal n’en revient pas. «Ce sont des images d’horreur qui font mal», a pesté Bakary Badiane accompagné de son vice–président Ngor Faye. Pour lui, il faudra gagner la bataille pour une bonne éducation. «Il faut mettre tout le paquet pour que les enfants soient bien éduqués et bien instruits. Il s’agit de futurs responsables du pays», a–t–il ajouté.
M. Badiane a également fustigé la vétusté de certaines classes du lycée, estimant qu’elles doivent disparaître tout simplement.