Requalification des faits du 28 septembre en Guinée : le parquet requiert l’implication de crimes contre l’humanité

Un tournant majeur a été pris dans le procès historique des violences du 28 septembre 2009 en Guinée. Le parquet guinéen a proposé une requalification des charges pour les événements tragiques qui se sont déroulés il y a plus d’une décennie.

Suite à cette demande, les accusations pourraient passer de meurtres et agressions à des crimes contre l’humanité, une classification nettement plus grave. Cette information a été récemment divulguée par des sources médiatiques dont RFI.

Le procès, qui a redémarré après une suspension de deux semaines sollicitée par la défense, met en cause l’ancien leader guinéen Moussa Dadis Camara et plusieurs autres hauts responsables de l’époque. Ces derniers font face à de lourdes accusations liées à la sanglante répression d’un rassemblement d’opposants, qui a eu lieu dans le stade de Conakry, la capitale guinéenne. Le bilan de ce drame, documenté par une commission d’enquête de l’ONU, fait état d’au moins 156 morts, des centaines de blessés et plus d’une centaine de femmes ayant subi des violences sexuelles.