Refus de la DGE de se conformer aux décisions de justice : Voici l’avis de Me Mame Adama GUEYE !

Invité  de l’émission JDD (Jury du dimanche) d’I-radio, Me Mame Adama GUEYE a donné son point de vue sur la posture de la DGE (Direction Générale des Élections) concernant Ousmane SONKO.

En effet, pour la robe noire, « le refus de la DGE d’exécuter les décisions de justice traduit qu’au Sénégal nous avons pas encore un État de droit ».

« Le Sénégal n’est pas un État de droit. En guise d’exemple : dans un État de droit, est-ce qu’une administration peut refuser d’appliquer une décision de justice, alors que le texte dit que c’est exécutoire ? Est-ce qu’on peut dire de manière absolue qu’on respecte la primauté de la loi ? Je suis désolée de le dire, nous n’avons pas encore un État de droit », a défendu Me Mame Adama GUEYE.

Dans la foulée, Me GUEYE a renchéri en ces termes :

« Si l’administration ne peut pas respecter la loi, comment peut-on l’exiger des citoyens ? C’est cela l’enjeu aussi. Nos administrations ont tendance à se mettre dans des postures d’allégeance. Or, l’allégeance on ne la doit qu’à la République et à la loi, pas à un pouvoir qui passe. On a une administration très politisée et les conditions de sélection et de nomination sont parasitées par ces considérations politiques qui font que ceux qui sont dans l’administration, pour se maintenir ou pour être promus, se mettent en posture d’allégeance ».

En gros, selon l’invité du JDD d’hier, « si on avait d’autres conditions de nomination fondées sur des bases objectives, de compétence, de transparence, d’éthique, on n’en serait pas là. Et aussi, l’enjeu de cette élection au-delà du changement du personnel politique, c’est que tant qu’on n’ira pas au fond, on changera peut-être de régime mais pas le pays. Et ce pays a besoin d’un changement profond sur ces registres ».