Refus de la DGE d’appliquer les décisions de justice : Me Saïd LARIFOU a saisi le SG des Nations-Unies
Me Saïd LARIFOU a saisi António GUTERRES, Secrétaire Général de l’ONU (Organisation des Nations-Unies), pour lui rappeler les promesses du Président SALL concernant l’indépendance de la justice.
« Je rappelle que lors de la visite du Président Macky SALL, de Juillet dernier pour rencontrer, à sa demande, le Secrétaire Général des Nations-Unies, il avait, de surcroît, indiqué qu’il était respectueux des règles de droit en vigueur et de l’indépendance de la justice, tout en précisant à l’encontre du Parti de l’opposition, le PASTEF, et de son Président, son principal opposant Ousmane SONKO que les décisions judiciaires devraient elles aussi être respectées », a-t-on pu lire sur la note adressée à Antonio GUTERRES.
De l’avis de l’avocat du Maire du Ziguinchor, « le Sénégal assiste depuis des mois à la soumission de l’autorité judiciaire au pouvoir exécutif au travers des différents jugements prononcés à l’encontre de SONKO, victime en outre de violences d’État et des persécutions militaires et administratives… Alors que le Tribunal d’Instance de Dakar ( Sénégal) statuant après cassation, estimant irrégulière la radiation de SONKO des listes électorales, a ordonné sa réinscription sur ces listes comme tout citoyen. »
Par la présente note, Me LARIFOU fait part de son « indignation » et de sa « préoccupation sur des conséquences préjudiciables et prévisibles » pour son client qui s’est déjà vu refuser « sans motif légal, donc abusivement, l’exécution par l’administration, agissant sous l’autorité du Président Macky SALL ».
Mais également, la robe noire, en rappelle la non-exécution jugement rendu le 12 Octobre dernier par le Tribunal d’Instance de Ziguinchor.
Avec cette saisine du SG des Nations-Unies, Me LARIFOU espère cette fois que dans les actes, les autorités publiques qui s’opposent également à l’exécution de la décision de la CENA, agiraient dans le respect de la décision du juge de Dakar rendue le 14 Décembre dernier par l’exécution réelle et sans délai de leurs obligations.
Au final, il a tenu à prévenir à ce sujet que, « tous manquements seraient considérés comme un mépris à l’autorité judiciaire et surtout un déni de justice au regard des déclarations du Chef de l’État du Sénégal, à la communauté internationale et aux engagements internationaux signés par l’État du Sénégal. Cette situation est source de frustration et pourrait provoquer du trouble à l’ordre public ».