Prostitution et proxénétisme : La police démantèle un réseau clandestin, 4 personnes dont des mineures arrêtées…

Une maison de prostitution clandestine a été démantelée par la police au cours du mois de novembre dernier. Selon L’AS qui donne l’information, lors de leur descente sur les lieux, les limiers ont découvert 50 préservatifs, du lubrifiant et deux jeunes mineures de 16 ans.

C’est ainsi que la dame Mame Diarra Sarr, les deux mineures Fatou Bâ et Ndèye Fatou Sow, ainsi que Moussou Sidibé, ont été arrêtées pour proxénétisme, corruption de mineure et défaut de carnet de santé.
Les mises en cause ont comparu hier devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Dakar, où elles ont nié les faits qui leur sont reprochés.

Mame Diarra Sarr et ses deux protégées (Fatou Bâ et Ndèye Fatou Sow) soutiennent qu’elles s’adonnent à la prostitution, tout en ajoutant détenir des carnets de santé.

Considérée comme le cerveau de la bande, Mame Diarra Sarr affirme qu’elle n’a jamais incité les filles à la perversité. Toutefois, elle reconnaît être une travailleuse du sexe.

Sa co-prévenue Fatou Bâ a révélé avoir fugué de son village natal pour venir à Dakar. C’est ainsi qu’elle a été hébergée par Mame Diarra Sarr.

«Mame Diarra nous faisait travailler comme réceptrice d’appel téléphonique. On gérait les appels des potentiels clients, fixait les prix et présentait les différents services qu’on leur offre. En contrepartie, on recevait des IPhone comme cadeaux de sa part», a-t-elle souligné.

Des propos niés par Mame Diarra Sarr, même si Ndèye Fatou Sow a abondé dans le même sens que Fatou Bâ. Dans son réquisitoire, le ministère public a indiqué que les faits ne souffrent d’aucune contestation.

«Heureusement que ce sont les voisins qui les ont dénoncés suite à des va-et-vient incessants. Elles se prostituent sans être en règle», tonne le parquetier qui, pour le délit de corruption de mineure imputé à Mame Diarra Sarr, estime qu’il est avéré. D’autant que la dame a regroupé deux mineures de 16 ans, dans le but de les pervertir.

Par conséquent, il a requis un mois avec sursis contre Moussou Sidibé et 6 mois dont 15 jours ferme contre les trois autres prévenues. La défense a plaidé la relaxe en faveur de ses clients.

Moussou Sidibé a été relaxée. Par contre, Mame Diarra Sarr, Fatou Bâ et Ndèye Fatou Sow ont été déclarées coupables et condamnées à 6 mois de prison dont 15 jours ferme.

NKN