Procès Adji Sarr-Ousmane Sonko : La nouvelle note du Ministère de la Justice
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Plus d’un mois après la condamnation du leader du Pastef Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour « Corruption de la Jeunesse » dans le cadre du procès l’opposant à la masseuse Adji Sarr, le Ministère de la Justice est, de nouveau, revenu sur cette affaire.
➢ Les éléments qui ont dû emporter la conviction du juge
Le salon « SWEET BEAUTE » est un lieu de dépravation des mœurs, régulièrement fréquenté par Ousmane SONKO, qui a eu plusieurs contacts et des moments d’intimité avec Adji Raby SARR, dont le comportement, le 02 février 2021, décrit par les témoins et associé aux examens médicaux, conforte l’existence de rapports sexuels entre elle et Ousmane SONKO.
Les masseuses reconnaissent n’avoir reçu aucune formation en massage thérapeutique et Ndeye Khady NDIAYE n’a jamais pu clarifier le type de massage qui était pratiqué dans son salon, mais informe avoir une fois trouvé Adji SARR à califourchon sur un client ; ce qui ne fait que conforter les déclarations de cette dernière et celle de la dame Seynabou NGOM quant aux pratiques obscènes qui se déroulaient dans le salon. Le gendarme enquêteur Seydina Oumar TOURE confirme que cet endroit ressemblait à un lieu de débauche. Il y avait constaté de la lumière rouge tamisée qui décorait les cabines ainsi que la présence de jacuzzi.
Ousmane SONKO fréquentait « SWEET BEAUTE », il y avait plus d’un an, à la date du 02 février 2021, selon la dame Ndeye Khady NDIAYE, et faisait partie des clients réguliers de cette dernière. Le mari de Ndeye Khady NDIAYE, Ibrahima COULIBALY, renchérit qu’il faisait partie des fidèles clients.
Adji Raby SARR s’occupait de Ousmane SONKO depuis son arrivée au salon « SWEET BEAUTE », selon la dame Ndeye Khady NDIAYE. Le 02 février 2021, alors que la séance était terminée, Ousmane SONKO est resté seul dans la cabine avec Adji Raby SARR qui explique d’ailleurs que ce dernier ne tolérait plus de la voir s’occuper d’autres clients, et a une fois préféré rentrer, sans se faire masser, parce qu’il l’avait trouvée occupée. Ce qui atteste de ce que M. SONKO n’était pas intéressé par les supposés massages mais plutôt par la fille Adji Raby SARR, qu’il avait fini de transformer en objet sexuel, malgré leur différence d’âge, et la jeunesse de celle-ci.
La recherche d’éléments pour asseoir l’existence d’une infraction est un procédé accepté en droit pénal, qui admet la liberté de la preuve. Il appartient juste au tribunal d’en apprécier la pertinence et la validité.
➢ Les raisons de la disqualification du viol en corruption de la jeunesse
La disqualification ou requalification d’une infraction, quelle qu’en soit la nature, ne signifie pas relaxe ou acquittement de la personne poursuivie, mais plutôt que la violation de la loi pénale demeure sous une qualification différente de celle pour laquelle la juridiction pénale a été saisie. En pareil cas, l’auteur ne doit en aucune façon échapper à la rigueur de la sanction pénale.
Comme toute décision de justice, celle de la chambre criminelle condamnant Ousmane SONKO par contumace devrait s’exécuter selon les modalités, ci-après :
L’extrait de la décision de condamnation est inséré dans les plus brefs délais dans l’un des journaux de la République, à la diligence du Procureur de la République le transmet ensuite au responsable dudit journal.
La publication de l’extrait du jugement est effectuée au même moment au niveau de la porte du dernier domicile ou de la mairie de la commune du contumax. L’extrait peut aussi être affiché à la porte des bureaux de son arrondissement ou de l’arrondissement du lieu du crime. Il est également adressé au représentant du service des domaines du domicile du contumax. Toutes ces formalités sont accomplies à la diligence du Procureur de la République.
L’exécution de la décision à lieu à la requête du Procureur de la République, dès qu’elle est devenue définitive. L’arrestation du condamné contumax peut intervenir aussitôt la décision disponible. Elle peut être réalisée par un soit-transmis de la décision de condamnation, qui vaut titre de détention, ou par une réquisition aux fins d’incarcération (comme en matière de contrainte par corps), adressée à la force publique. »
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