Dauphinat à Benno : Moussa Diaw estime qu’ADD n’a pas toutes les cartes en main

Membre–fondateur de l’APR (Alliance pour la République), Abdoulaye Daouda Diallo vient de remplacer le leadeur du Parti Rewmi à la tête du CESE (Conseil Économique, Social & Environnemental).

 

Longtemps désigné comme un potentiel dauphin du Président de la République, aujourd’hui beaucoup d’analystes considèrent qu’il est loin d’avoir le potentiel de futur candidat pour Benno Bokk Yaakaar. Sa proximité avec le Président Macky Sall a fait que pendant un moment, Abdoulaye Daouda Diallo a été pressenti comme le “dauphin“ de ce dernier. Lors du retour du poste de Premier ministre également, “ADD“ faisait partie des favoris, avant de se voir coiffé au poteau par Amadou Bâ. Ne voulant pas, selon certains, être sous les ordres de ce dernier, le Président Macky Sall l’a coopté dans son cabinet. Sa nomination aujourd’hui à la présidence du CESE, en remplacement du leadeur du Parti Rewmi, Idrissa Seck, faisant ainsi de lui la 3ème personnalité de l’État, pourrait peut-être relancer le débat du dauphinat. Mais pour le journaliste et analyste politique Aliou Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas cette envergure nationale.

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« Dans ce pays, on dit beaucoup de choses, mais ce n’est pas parce que le Chef de l’État a plus ou moins confiance en lui que ça en fait un “dauphin“. Je ne crois pas qu’Abdoulaye Daouda Diallo ait cette envergure nationale. Et quand on choisit un dauphin, on choisit quelqu’un qui a des chances de gagner ».

Un avis conforté par le Dr Moussa Diaw. « Je ne pense pas qu’il soit placé là pour servir de “dauphin“, même s’il a des atouts, au niveau de la coalition Benno Bokk Yaakaar, notamment. Si le Président Macky Sall ne se présentait pas une 3ème candidature, il est certain qu’Abdoulaye Daouda Diallo constituerait un des proches qui pourraient lui succéder, mais ce n’est pas non plus évident. Il pourrait avoir le soutien de BBY et de l’APR, mais il aurait encore beaucoup à faire, surtout en matière de communication et d’engagement politique. Il ne suffit pas d’être proche du Président pour pouvoir le remplacer ».