CHAN Algérie–2023 : Pape Thiaw, à jamais le premier !

Pape Thiaw est devenu le premier sélectionneur de l’équipe nationale locale du Sénégal à conduire son équipe à décrocher un titre continental. L’ancien attaquant de la “Génération 2002“ a écrit la plus belle page de sa jeune carrière de coach, grâce à une détermination sans faille, en dépit de toutes les embuches.

 

On ne retiendra plus seulement sa talonnade majestueuse d’Oita (Japon) pour le but victorieux d’Henri Camara hissant le Sénégal en quart de finale du Mondial 2022, Pape Thiaw est entré un peu plus dans la légende une nouvelle fois ; pas par un geste d’anthologie sur le pré, mais sur la zone technique en guidant l’équipe nationale locale, à un premier Sacre continental. Propulsé entraîneur de cette équipe nationale locale en avril dernier après le décès de Joseph Koto quelques mois plus tôt, l’ancien attaquant ne savait pas qu’il aurait rendez-vous, avec l’histoire moins d’un an plus tard. Et il y est entré de fort belle manière, alors que son équipe suscitait peu d’engouement et d’espoir, au moment de rejoindre l’Algérie pour cette 7ème édition du CHAN.

Avec un groupe amputé de beaucoup d’éléments clés (seuls 9 joueurs sur les 26 ont pris part aux éliminatoires), Pape Thiaw a su déjouer tous les pronostics et tirer le meilleur d’un collectif qui a bien récité ses différentes stratégies. Avec de nombreux regroupements et matchs amicaux, il a réussi à fédérer une constellation d’individualités dans un projet commun. Les coéquipiers de Cheikh Oumar Ndiaye ont fait preuve d’un mental à tout épreuve avec une montée en puissance au fil de la compétition. De la Côte d’Ivoire, à la RD Congo en passant par la Mauritanie et enfin l’Algérie, son équipe a su faire jeu égal, mis de l’intensité et surtout su endosser toute la pression avec une solidité remarquable (1 seul but encaissé). Même lors de la défaite face à l’Ouganda, elle a été « maître » de son sujet mais a pêché en attaque.

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Meilleur entraineur du CHAN…

Mais malgré cette une inefficacité offensive, qui a failli pénaliser son équipe, Pape Thiaw y a cru et a fait avec les armes dont il disposait. Bien entouré par Djiby Fall et Joseph Senghor, l’ancien entraîneur de Niarry Tally a insufflé ce caractère de gagnant à ses poulains. La décision de se passer des cadres, comme El Hadji Moutarou Baldé, Alioune Badara Faty et Melo Ndiaye sur le banc, témoignait de son audace avec cette volonté de montrer que nul n’est indispensable. Des choix judicieux puisque les remplaçants de ces derniers (Mamadou Sané, Pape Mamadou Sy et Ousmane Diouf) ont réalisé un très bon tournoi. Les deux penalties manqués lors des deux premières rencontres n’ont pas biaisé le moral de ses troupes. C’est dans cet exercice que sa formation a été sacrée, comme pour symboliser cette mentalité de gagneur de cette “Génération entrée dans l’histoire“. Porté en triomphe par ses joueurs, Pape Thiaw pouvait exulter et s’offrir un beau cadeau d’anniversaire pour sa 42ème bougie (né le 5 Février 1981). Il rentre également avec la distinction de “Meilleur entraîneur de ce CHAN“.

Après Aliou Cissé avec les “A“, Pape Thiaw devient le second membre de la “Génération 2002“ à hisser le Sénégal sur le toit du Continent africain. La magie de cette “Génération“ continue toujours d’opérer pour le plus grand bonheur du Football sénégalais. Thiaw demeure, tout comme “El Tactico“, à jamais le premier !