Paix et sécurité en Afrique : « L’heure en Afrique est grave, très grave! » (Moussa Faki Mahamat, président commission UA)

L’Afrique occupe près des 2/3 des décisions onusiennes, et 62 % des temps de parole des Assemblées générales de l’ONU sont consacrés au continent africain, mais en interne, il est plus que primordial de mettre sur pied un espace d’échanges sur les problématiques de l’Afrique. En effet, c’est en 2014, que les pays africains et partenaires techniques et financiers ont entrepris le forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Cependant, ce cadre d’échanges qui en est à sa 7e édition en 2021, est le lieu sans équivoque pour le président de la commission des Nations Unies pour tirer la sonnette d’alarme sur la paix et la sécurité en Afrique. « En terme de sécurité et de paix, l’heure est grave en Afrique, très grave. De la Lybie aux deux extrémités de l’Afrique centrale, le bassin du lac Tchad et l’Est de la République démocratique du Congo en passant par la RCA (…) au Soudan et au Sud Soudan, l’Afrique n’a jamais été aussi fortement menacée par le terrorisme et l’instabilité », a alerté Moussa Faki Mahamat.

Selon l’ancien Premier ministre Tchadien, « Le terrorisme tue presque quotidiennement des dizaines d’Africains, il détruit des centres hospitaliers, brûle des écoles et prive ainsi des milliers d’enfants des rares sens d’apprendre, à lire et à écrire. »

Malgré les efforts consentis pour barrer la route aux terroristes et les nombreuses missions de maintien de la paix, le continent africain devra aussi faire face, d’après le président de la commission de l’UA, « des crises politiques violentes, générées par le changement anticonstitutionnel et la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion, le gaspillage de ressources, la corruption et le népotisme qui font les lits de l’insécurité et de l’instabilité, de la désespérance et de la perte dramatique de repères. »

En outre, face à ces nombreuses difficultés, occasionnant la plupart des espaces d’échanges comme ce forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, les États s’affaissent et certains sont menacés d’effondrement, dira Moussa Faki Mahamat, avant d’appeler à une solidarité africaine ainsi que de bonnes  politiques de financement des activités pour le maintien de la paix et de la sécurité de ce continent qui occupe 20 % des terres émergées…

NKN