Niger : D’anciens Chefs d’État et PM ont formulé une demande à l’intention du président de la CEDEAO
D’anciens Présidents, présidents d’Assemblées nationales et d’anciens PM du Niger ont adressé une correspondance à son Excellence Monsieur Bola Ahmed TINUBU – Président de la République Fédérale du Nigeria –, président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) – ABUJA, République Fédérale du Nigéria.
C’est pour demander la levée des sanctions contre le Peuple nigérien et d’user des voies diplomatiques et politiques, pour trouver avec l’Armée, des solutions pacifiques et constructives à cette grave crise que vit le pays. Dans le document transmis, on peut lire ceci :
« Suite au coup d’État militaire intervenu au Niger le 26 Juillet 2023, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu le 30 Juillet 2023, une session extraordinaire sur la question à Abuja, République Fédérale du Nigéria. Au terme de ses travaux, la Conférence des Présidents a décidé d’imposer des sanctions extrêmement sévères et de tous ordres à notre pays, pour contraindre les auteurs du coup d’État à rétablir l’Ordre constitutionnel et à restaurer le Président Bazoum Mohamed dans ses Fonctions ».
Dans la foulée, il est ainsi renchéri dans le document : « de par leur immédiateté, leur ampleur et leurs effets, ces sanctions sont inédites dans l’histoire de notre Organisation Commune et au niveau de notre Continent. En effet, elles sont de notre point de vue, insupportables, inefficaces et inappropriées et auront des conséquences catastrophiques inimaginables sur le Niger et surtout sur ses laborieuses populations, déjà durement éprouvées. Sur tout un autre plan, ces sanctions ne peuvent être fondées au regard de notre droit communautaire et encore moins au regard du droit international ».
Toutefois, ils se disent être encore plus préoccupés par l’avenir de ce pays et de son Peuple, dans la mesure où ces sanctions sont assorties d’une menace d’intervention militaire.
« C’est pourquoi, devant cette montée imminente des périls pour notre pays et pour la sous-région, nous, signataires de la présente, vous demandons la levée des sanctions contre le Peuple nigérien », a–t–il été tranché !