N’engageons pas la Presse dans un combat qui n’est pas sien ! (Par Amadou DIOUF)

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Il n’est point souhaitable de voir un confrère en prison. Le soutenir, le cas échéant, est un devoir pour tous les acteurs de la presse. En revanche, la compassion et la solidarité ne doivent pas dépasser les limites de ses propres turpitudes. Car le journaliste n’en demeure pas moins un justiciable comme un autre. Sa liberté n’est pas au–dessus de celle des autres ni des lois et règlements du pays où il exerce sa fonction. Dura lex sed lex.

En effet, dans le nouveau Code de la presse, il est stipulé ceci : « Le journaliste et le technicien des médias ont droit au libre accès à toutes les sources d’information et d’enquêter sans entraves sur tous les faits d’intérêts public, sous réserve du respect du secret–défense, du secret de l’enquête et de l’instruction et de la réglementation applicable à certains sites ou structures ». Dans le cas d’espèce, concernant Pape Alé Niang, le journaliste tombe sous le coup de cette disposition du Code de la presse et… de la loi tout simplement. Il est inculpé des chefs de « divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, de recel de documents administratifs et militaires et de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques ». Cela relève donc d’un corporatisme basique que de dire que le placement de Pape Alé Niang sous mandat de dépôt est un frein à la liberté de presse, d’opinion ou d’expression en général.

Que nenni ! Ce n’est pas la première fois qu’il exprime une opinion publiquement sans être inquiété. Et il n’est pas le seul. Mais cette fois–ci, il a prêté le flanc. Il a choisi de prendre fait et cause pour Ousmane Sonko dans le dossier qui l’oppose à Adji Sarr, actuellement en instruction. Ce qui l’amène à mettre sur la place publique tous les documents qui lui tombent sous la main et qui pourraient, selon lui, blanchir son allié Ousmane Sonko.

À ses risques et périls, pardi. C’est son choix et son droit le plus absolu ! Seulement, nul n’a le droit d’engager la presse dans un combat qui n’est pas le sien. Il ne s’agit pas dans cette affaire d’un différend entre presse et pouvoir mais plutôt d’un individu avec la loi. Pas plus ni moins…

Amadou DIOUF

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