Manifs de Juin : Triste récit d’un Burkinabé répondant au nom de Yacinthe Ouédraogo !
Lors des violentes manifs de début Juin, un ressortissant burkinabé répondant au nom de Yacinthe Ouédraogo a été appréhendé dans le quartier de Ouakam. En effet, il est présentement en détention dans la chambre N° 23 de la MAC de Reubeuss. D’après “Source A“, qui cite Ablaye Fall, un de ses coprévenus ayant bénéficié d’une liberté provisoire, “ ce dernier a été interpellé par erreur “.
Le jour de son arrestation, rapporte le journal, Yacinthe Ouédraogo sortait de chez lui, pour aller chercher du pain pour ses enfants. Son épouse était à ce moment–là à Thiès, pour un bref séjour.
Confondu avec un manifestant, le Burkinabé aurait été brutalement embarqué par les Forces de Défense et de Sécurité. «Grièvement blessé à une jambe et à une main, il a été, dans un premier temps, acheminé au SAMU où il a subi des examens qui devaient être suivis d’un scanner, a rapporté “Source A“.
Par la suite, « Yacinthe Ouédraogo a été conduit à l’Hôpital “Principal“. »
Manifestement, d’après le récit du journal, le ressortissant burkinabé a été envoyé en prison alors que sa santé était chancelante. «Il risque de perdre l’usage de sa jambe à cause de la gravité de sa blessure», souffle son coprévenu.
Le plus surprenant, c’est que la famille de Ouédraogo ignorait, d’après Ablaye Fall, que ce dernier croupissait en prison.
« C’est moi qui suis allé voir sa femme pour l’informer, révèle l’ancien détenu de Reubeuss. Par la suite, je me rendu à l’ambassade du Burkina Faso où l’on m’a promis de faire le nécessaire pour le tirer d’affaire. »
Yacinthe Ouédraogo serait un pensionnaire du CESAG. Il serait étranger aux manifestations qui ont fait plus d’une quinzaine de morts, selon le bilan officiel, 23 selon Amnesty et une trentaine d’après Pastef.