Mali : la Cédéao exige le maintien des élections en février et menace de nouvelles sanctions
Déjà sous sanction individuelles mais aussi institutionnelles – le siège du M ali à la réunion est resté par exemple vide –, Bamako s’expose à des sanctions additionnelles « début janvier 2022 » si les lignes ne bougent pas, ajoute par ailleurs le président de la Commission. Un avertissement mais pas de sanction ; une décision qui relève du pragmatisme pour Jeanmille Bittar, porte-parole du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et proche des autorités actuelles.
Le M5-RPF prône un prolongement de la transition. À l’inverse, Amadou Koïta, président du Parti socialiste et membre du regroupement des partis politiques pour une transition réussie, réclame le respect des engagements du pays et des élections en février. Il « demande au président de la transition de tout mettre en œuvre pour ne pas aggraver la situation actuelle et amorcer le retour vers un ordre constitutionnel ».
Pour Amadou Koïta, le pays est déjà sanctionné par la gravité de la crise sécuritaire et le nombre de victimes qui en découle : « Si d’autres sanctions s’ajoutent, le pays sera dans une situation apocalyptique. »
Une délégation de la Cédéao se rendra en principe bientôt à Bamako pour faire officiellement passer les messages annoncés dimanche.