En refusant de gagner les rangs derrière les Baldé désigné par Macky Sall, le directeur des Domaines Mame Boye Diao  défie l’autorité du Chef de l’Etat et  entre dans un rapport de force, s’ils ne sont pas de mèche. Une dissidence, avec celles de Mary Tew Niane, Mame Mbaye Niang et autres qui risquent d’exhiber publiquement l’erreur de casting de Macky Sall en cas de triomphe. A contrario, s’ils prennent les pieds dans le tapis, on vous épargne du supplice.

Qui arrêtera Mame Boye Diao ? Alors qu’il multiplie par Zéro son ministre tutelle, Abdoulaye Daouda Diallo, le directeur des Domaines est remonté sur son cheval. En est –il jamais descendu, d’ailleurs ? Flamberge au vent, il a décidé, à la surprise générale, de présenter une liste parallèle à celle de la majorité présidentielle aux élections territoriales du 23 janvier de 2022. Directeur d’une administration centrale, il est nettement plus satisfait de lui-même que de ses supérieurs hiérarchiques au point de vouloir maintenant défier le président de la République qui ne l’a pas désigné tête de liste de la coalition Benno BOKK Yaakaar à Kolda. Du coup, c’est la discipline de parti de la majorité présidentielle qui foule au pied, s’il n’est en parfaite intelligence avec son chef dans sa démarche. Mame Boye Diao à l’image de Mary TEW Niane, Mame Mbaye Niang et autres petits gibiers, fait preuve de mauvaise camaraderie. Laquelle a fait accoucher d’une guerre de chefs dans la mouvance présidentielle. Pis, cette défaillance de « gros calibres » choisis par Macky Sall est en train de tuer l’idée du  même parti.

Navire sans capitaine

S’il est étrange que Mame Mbaye Niang, à qui l’on prête le titre de chef de cabinet du Président de la République, se présente aux prochaines élections locales contre la volonté de son «  patron », il est inadmissible qu’un Mame Boye Diao, dont toute la puissance financière ne dépend que de la seule volonté de Macky Sall, en fasse de même avec lui. Car, il est incroyable de voir dans un pays organisé, un fonctionnaire, directeur d’une administration, aller à contrecourant de ce que le président de la République décide. En tout cas, ces rivalités dans la majorité et l’audace de certains caciques du système semblent prouver que le navire Benno n’a pas de capitaine. Et chacun peut tenter son coup politique pour, in fine, tordre le bras chef de l’Etat qui devra décider  des sanctions ou promotion en fonction de sa volonté ou pas de briguer un troisième mandat à la tête du pays.

Ramatoulaye