MAGAL 2022 – SOUVENIR – Serigne SALIOU M’BACKÉ, dernier Fils de BAMBA au Khalifat

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Serigne SALIOU M’BACKÉ vit le jour en 1915 à Diourbel. Il est le Fils de Serigne TOUBA Khadim RASSOUL et de Sokhna Faty DIAKHATÉ, issue d’une famille célèbre dans l’apprentissage du Noble Coran. Il fit ses études coraniques chez Serigne Alassane DIAKHATÉ, puis chez Serigne Habibou M’BACKÉ, chez Serigne Mod. DEME, Serigne Mor Sassoum DIAKHATÉ, Serigne Makhtar DIENG de Gindodi. En effet, il fut très pieux et était d’une grande humanité. Il était calme, doux et jovial et n’était pas prolixe. Il aimait les grands faits en direction de ses semblables dans l’intention de les bénir, de les aider. Il était honnête et faisait preuve d’une grande retenue et d’une assez remarquable humilité.  
Relations avec la Famille de Khadimou RASSOUL
Il n’hésitait jamais à distribuer la totalité de sa production agricole à l’ensemble des descendants de Serigne Touba Khadimou RASSOUL, sans exclusive. C’est après avoir distribué toute sa récolte qu’il songeait à trouver de quoi nourrir sa propre famille. Serigne Cheikh Moustapha M’BACKÉ, le premier Khalif de Serigne TOUBA, lui avait légué la maison de M’bour. C’est une pratique courante de voir attribuer à l’un ou l’autre fils du CHEIKH, le nom de chaque Enfant qui venait au monde, c’était une famille très unie. Serigne Abdou Lahi LAHAD lui offrit la parcelle contiguë à sa demeure et une importante quantité de vivres.
Serigne Shouhaïbou M’BACKÉ lui avait confié cent talibés (100) et en retour Serigne SALIOU lui accordait chaque année une Haddiya consistante. Avant son rappel à Dieu, il confia à son tour, à Serigne Amsatou fils de Serigne Shouhaïbou un lot important de petits talibés à éduquer. A chaque Gamou, il partageait le fruit du MAGAL à tous les fils de Cheikh Ahmadou BAMBA. Contrairement aux autres années, en 2007, il fit ce partage aux petits–fils de Serigne TOUBA dès la fin du mois béni de Ramadan.
LES Dahras de Serigne SALIOU M’BACKÉ
Dès l’an 1934, Serigne SALIOU M’BACKÉ créa le Dahra de Gott. Il mit sur pied les Dahras de : Khabane, de Ndiapandal, de Ndiouroul, de Ndoka, de Gnarou, Darou Salam Djim Nguel, Nguédiane, Guélor, Ndjenné, Ngabou, Dianatou Mahwah n° 12 Darou Tansil, 3 Touba Bélel, 4 Darou Mouhty, 5 Darou Rahmane, 6 Ndindy, 7 Ousnou Mahab, 8 Darou Khoudoss, 9 Touba Khelcom, 10 Darou Salam, 11 Darou Miname, 12 Darou Marnane, 13 Oumoul Khoura, Darou Alimoul Khabir, Taïba. C’est ainsi que des milliers de talibés y sont internés pour une éducation coranique et une formation pratique. Il y fait régner l’entraide, la solidarité. Des citoyens bien formés et bien éduqués sortaient de ces Dahras avant de se lancer dans la vie productive. Ils sont reconnus par leur ardeur au travail, leur piété et leur sens des responsabilités.
En 1991, soit au tout début de son califat, il demanda à ce qu’on lui envoie des enfants pour parfaire leur éducation religieuse dans des différents Dahras. Il créa KHELCOM (“Khélli Koom“) qui est un domaine de 1000 ha (10.000.000 m2) à défricher. Sur fond propre, tous ces talibés étaient nourris, habillés, logés, et soignés. Il évitait les châtiments corporels et prêchait le bon exemple à suivre. Il était très habile à guider les hommes et leur faire entretenir des relations empreintes d’humanité, de cordialité, de vérité, et de solidarité. D’une main de maître, il savait transmettre à ses talibés, le savoir, le savoir–faire et le savoir–être.  
Relations avec les autorités, les Dahiras, sa Production…
Il a toujours demandé aux talibés de tous ordres, de travailler à KHELCOM. Il savait partager son avoir avec toutes les maisons religieuses du Sénégal mais dans la simplicité et dans la discrétion. Toutes les Dahiras recevaient ses prières et ses bénédictions. il les exhortait à continuer à perpétrer les enseignements de Cheikh Ahmadou BAMBA. Je citerai parmi les Dahiras : Le Dahira « Mafatihoul Bichri » “Bountou–port“, qui célébre le Retour d’Exil de Cheikh Ahmadou BAMBA le 11 novembre de chaque année. Le Dahira des étudiants mourides « Hizbou Tarqiyyah » (nom donné par Serigne Saliou M’BACKÉ lui–même).
Le Dahira « Matlaboul Faouzeyni » qui a réalisé la construction de l’hôpital le 02–03–1994 avec un budget de départ de 6 millions de francs CFA. Il fut inauguré le 02–03–2002 d’un coût total de 6 milliards. Serigne TOUBA Cheikh Ahmadou BAMBA enterrait de l’argent qu’il recevait en trois parties : celle qui retournait à Serigne TOUBA, une seconde partie était utilisée par lui et les talibés et une troisième partie était déposée sans aucune surveillance et il ne s’en occupait guère. Il a redynamisé l’acte de nommer des « Cheikhs » qui s’entourent de fervents talibés.  
Son Œuvre…
Il fit construire plusieurs mosquées à travers tout le pays. Il donna le billet de pèlerinage à la Mecque à un nombre incalculable de musulmans. Plusieurs « Kaamils » ont été écris dans ses différents Dahras. Il ne s’occupait que de l’Islam. Il aimait tellement s’adonner à la lecture du Noble Coran et le faisait lire à tout moment. Il facilitait le voyage d’études et de travail à plusieurs talibés. Il achetait des maisons souvent coûteuses pour y faire apprendre le Noble Coran. Il priait pour tous les hommes politiques, surtout ceux qui lui avaient fait acte d’allégeance. Les hommes riches de ce monde, les autorités de toutes sortes et les savants qui venaient le visiter lui tiraient la référence par sa modestie, son humilité et voyaient en lui un homme de Dieu.
Les Dahiras des tailleurs habillaient les talibés disséminés dans les différents Dahras. Les grandes nations ont témoigné de l’excellence de la méthode d’éducation de Serigne SALIOU et que si le Sénégal suivait la voie qu’il a tracée, le Sénégal serait sous peu un pays émergent. C’était un homme d’une culture immense, mais il était humble et modeste.
Le Pouvoir de Serigne SALIOU M’BACKÉ
Il faisait beaucoup de miracles sur les gens qui souffraient physiquement ou moralement. Il était d’une disponibilité pour tous ceux qui le sollicitaient.  
Son Califat de 1991 à 2007…
Serigne SALIOU M’BACKÉ trouva à TOUBA vingt–cinq mille parcelles lotissées et habitées. Ainsi, il y ajouta quatre–vingt dix neuf mille. Chaque maison est numérotée. Il avait à cœur que chaque habitant de TOUBA ait son titre foncier. Il fut à l’origine de la création de plusieurs quartiers périphériques à TOUBA. Il les finança à hauteur de dix milliards de francs CFA (10.000.000.000) et les travaux démarraient le dimanche 16–12–2007. Plusieurs « Kaamils » y furent lus. Il créa le Comité « Aïnou Rahmati » et leur octroya dix millions pour rendre l’eau gratuite. Il créa vingt-huit maisons de Serigne TOUBA dans la Cité bénite de TOUBA. Il réitéra les interdits de Cheikh Ahmadou BAMBA dans toute l’étendue de la localité. Il distribuait les moutons de Tabaski qu’on lui offrait à toute la famille de Serigne TOUBA. Ces moutons provenaient de chez Serigne Massamba DIOP, chez Mame Cheikh Ibra FALL, chez Cheikh Issa DIENNE et d’autres talibés. Lors du MAGAL de TOUBA de –18 SAFAR–, il recevait tous ses invités, faisait réciter le Noble Coran. Il faisait la même chose pour le Gamou et participait matériellement et financièrement partout où on le célébrait. Baye ZALE M’BACKÉ fit de TOUBA une ville sainte, participa à la solution de l’assainissement des eaux de pluie et des eaux usées.
Il développa le réseau électrique et les routes goudronnées à l’intérieur de la ville sainte. Il eut comme projet la construction de l’aéroport, le canal du Baol, l’extension du réseau électrique haute tension sur quarante-cinq kilomètres à l’intérieur de TOUBA, un marché de poissons et l’abattoir moderne. Il a prévu un important foirail et le tout d’un coût global de 6 milliards. Les ministères concernés sont ceux de l’Urbanisme, de la route Dahra Djolof, le centre d’enfouissement technique (CET) était en cours de construction lors de son rappel à Dieu. Il va aider à la gestion finale des déchets de TOUBA. Le maître d’œuvre est le Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Il faut également citer le projet de construction d’un village artisanal à TOUBA sous la houlette du Ministère de l’Artisanat et de la Communauté Rurale de TOUBA. Parmi les lieux parfaitement éclairés à TOUBA par un éclairage dernier cri, il faut citer les alentours de la Grande Mosquée la route de Mbacké et Djanatoul Mahwah et d’autres lieux. Cinq cent kilomètres de tuyaux d’adduction d’eau relient les différents forages à l’intérieur de TOUBA. Il avait l’habitude de dire que traditionnellement c’est le chef de village qui forait les puits donc l’adduction d’eau lui incombait.  
Causerie de Serigne SALIOU M’BACKÉ
 Il aimait toujours à rappeler à son auditoire les piliers de l’Islam. Il ne manquait jamais de demander aux gens de sortir l’aumône à tout moment et en tout lieu. Serigne SALIOU M’BACKÉ prônait l’amour du prochain. Il aimait rappeler que Serigne TOUBA demandait aux fidèles d’appliquer strictement ses conseils et d’éviter ses interdits. Le chemin qui mène au Paradis est parsemé d’embûches, mais un effort sur soi pour l’éviter l’homme a deux « greniers » à remplir, l’estomac et la tombe. « Ce qui remplit l’estomac est un don de Dieu et ce qui remplit la tombe sont les bienfaits de chacun. Celui qui ne craint pas Dieu craint une des créatures de Dieu. Toutes les maisons qui longent la corniche doivent s’adonner à la lecture du Coran et des Khassaïdes ».
Les maisons à proximité de la Mosquée n’ont pas de prix : abstenez–vous de les vendre. Il rappelait toujours à l’assistance l’importance de la dévotion à Dieu et du culte du travail. Les hommes peinent à réaliser des choses alors que la prière de deux rakkas est plus facile, donc ne manquez jamais une seule prière. Il ne faut jamais médire de quelqu’un et de n’importe quelle tarikha. Il racontait que Serigne TOUBA avait une fois vivement grondé ses « beuk neek » (Chambellans) sur des pratiques de ce genre. Le plus grand talibé Mame Cheikh Ibrahima FALL n’a jamais dit de mal de quiconque (individu ou tarikha). Il donnait en référence Serigne Massamba DIOP et les plus proches talibés de Serigne TOUBA. « Si l’homme cite les défauts de son prochain c’est uniquement pour le vilipender mais si Dieu cite ces défauts c’est pour le gracier. Il sait que les talibés ont donné avant qu’il ne demande ».
Il aimait offrir tout ce qu’il avait et exhortait les gens à donner, il voulait toujours augmenter leurs avoirs. Il disait que c’était le seul secret pour avoir plus de richesse. Il y a trois choses à laisser pour faire partie des hommes de Dieu : Discussion sur des sujets futiles, disputes, se réveiller tard le matin, il faut perpétrer les préceptes de l’Islam initiés par le Prophète Mouhamed –PSL– et redynamisés par Cheikh Ahmadou BAMBA M’BACKÉ créa le Mouridisme. Serigne SALIOU a su préserver tous les acquis avant de céder le flambeau à Serigne Mouhamadou Lamine Bara M’BACKÉ dit “Aladji Bara“.
Que Dieu le Tout–Puissant assiste Serigne Cheikh SALIOU M’BACKÉ pour qu’il puisse achever tous les projets de son illustre père, AMINE !
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