Des membres de la CEDEAO se réunissent à Dakar pendant trois jours dans le but d’apporter une réponse aux crises alimentaires et nutritionnelles en Afrique de l’Ouest et de soutenir les populations vulnérables. La cérémonie d’ouverture a été présidée ce mardi par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Ce fut l’occasion pour Mabouba Daigne d’appeler les pays de la CEDEAO à accorder une grande importance à la souveraineté alimentaire et surtout à ne plus continuer à dépendre de l’aide alimentaire dans un continent qui regorge de potentiel et de jeunes. « Importer autant de nourriture, c’est exporter des emplois », a-t-il déclaré.

Devant les partenaires régionaux (UEMOA, CILSS), la communauté humanitaire internationale, les acteurs régionaux (organisations de producteurs et ONG), ainsi que les partenaires techniques et financiers, Mabouba Diagne a soutenu que « dépendre de l’aide alimentaire pour nourrir la population est un signe de faillite. Et c’est décevant ce que nous vivons en Afrique de l’Ouest… »

Le nouveau ministre de l’agriculture sénégalais a laissé entendre aux représentants des pays de la CEDEAO et aux participants qu’il est temps que la CEDEAO prenne ses responsabilités et ne continue plus à dépendre de l’aide.

Pour ce faire, Mabouba suggère aux pays de la CEDEAO d’apporter plus de financement au secteur agricole en s’appuyant sur le secteur privé local pour développer l’agriculture au niveau régional. Il précise que ce qui manque à l’Afrique, ce n’est pas l’argent mais une bonne organisation.

Il a ainsi donné l’exemple du Sénégal qui, selon lui, avec « 40 magasins de 5 000 tonnes, n’aura plus besoin d’importer des fruits… »

Pour relever ce défi de la sécurité alimentaire, le représentant de l’Agence Française de Développement (AFD) demande le renforcement de la coordination avec l’ensemble des partenaires.