Liberia – Violences électorales : L’ONU se dit assez “préoccupée“
L’ONU (Organisation des Nations-Unies) a exprimé hier, mercredi 04 Octobre, sa vive inquiétude concernant les violences survenues au Liberia, bien avant même les élections du 10 Octobre, et a instamment appelé toutes les parties à renoncer à toute effusion de sang, voire d’incitation à la haine.
« Nous sommes préoccupés par les cas signalés de violences liées aux élections, l’utilisation d’un langage pouvant verser dans un discours de haine et les attaques contre des journalistes au Liberia », a tonné, via communiqué, Seif MAGANGO – porte-parole du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de L’Homme –.
Des “ affrontements meurtriers “ se sont produits entre des soutiens des deux principaux Partis politiques, Unité (opposition) et le CDC – Coalition pour le Changement Démocratique, au pouvoir –, lors de la campagne pour les élections parlementaires et la Présidentielle dans ce pays ouest-africain.
En outre, M. MAGANGO a fait état d’au moins deux (2) morts et vingt (20) blessés dans le Comté de Lofa en la date du 29 Septembre dernier, lors de rixes entre les partisans de l’ex Vice–Président Joseph BOAKAI et ceux du Chef de l’État depuis 2018, l’ancienne Star du ballon rond et seul & unique Africain “Ballon d’Or“ européen, His Excellency George Tawlon Manneh Oppong Ousman WEAH.
Un précédent bilan établi par l’ONU et la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) faisait état de trois (3) morts.
Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de L’Homme a également évoqué des “ faits de violence électorale “ dans trois autres Comtés.
« Nos services ont également documenté huit attaques contre des journalistes de la part de différents protagonistes politiques, deux d’entre elles ayant abouti à des blessures », a renchéri M. MAGANGO.
Pour rappel, le Liberia a connu des “ guerres civiles “ de 1989 à 2003 et qui ont malheureusement fait plus de 250.000 morts.
D’ailleurs, en Avril 2023, les principaux Partis politiques libériens s’étaient engagés à s’abstenir de toute violence et à recourir aux Institutions judiciaires pour résoudre les “ conflits électoraux “, qui pourraient survenir avant, pendant et après les élections.
De son côté, « le Gouvernement doit veiller à ce que les journalistes puissent exercer leur travail librement et en toute sécurité. Tous les acteurs politiques doivent s’abstenir d’inciter à la violence ou à la haine », a rappelé le porte-parole.
Mais également, « tous les incidents de violence liés aux élections doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et indépendante et les responsables doivent rendre des comptes sans délai », a–t–il aussi avancé.
Plus de 2,4 millions d’électeurs sont inscrits pour la Présidentielle et les Législatives, pour désigner 73 députés et 15 sénateurs, en fin de mandat, sur les 30 que compte le pays de l’ancien artificier du Milan AC et de l’OM, His Excellency George Tawlon Manneh Oppong Ousman WEAH.