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Les effets pervers des transports sénégalais. Agression, attentat à la pudeur, injures – Chrono-actu

Les effets pervers des transports sénégalais. Agression, attentat à la pudeur, injures

Dans la ligne 35 qui le mené à son domicile en profonde banlieue, Boubacar est en nage. Le bus Tata bondé en cette fin d’après-midi, est déjà surchargé. Mais le receveur, indifférent aux bougonnements des clients, n’en a cure. La goutte d’eau débordera le vase quand il insistera à vouloir faire monter une dame avec son cageot de poissons. Trop c’est trop ! Nous sommes déjà entassés comme des sardines. « Vous voulez en rajouter », hurlent les passagers qui avertissent le chauffeur. Boubacar : « Un rude échange s’en est suivit. La vendeuse tenait coute que coute à monter avec son carton de poisson qui puait à mort et qui ruisselait d’eau. Devant le refus catégorique des usagers, elle a commencé à nous traiter de tous les noms. Le chauffeur s’en est mêlée et elle l’a insulté de mère », narre Boubacar .Ce sera l’insulte de trop. « Ecœuré, la bave à la bouche, le chauffeur a freiné des quatre fers pour régler à la dame son compte. Il a juste eu le temps de lui flanquer une bonne gifle avant que les passagers n’interviennent. La vendeuse a voulu répliquer et comme le chauffeur était hors d’atteinte, elle lui a jeté le contenu de son carton de poissons qui en fait n’était composé que de menus poissons et d’écailles.  Le chauffeur a dû retourner chez lui pour se change. C’est le receveur qui, heureusement savait conduire, qui a effectué le reste du trajet. » En milieu urbain, les moyens de transport (Tata, Car rapide, Ndiagua Ndiaye, Taxi Clando) sont des lieux d’agressions de tous genres : verbales  comme physiques. Des comportements qui renseignent sur l’incivilité des citoyens et qui  engagent la responsabilité de tous, chauffeurs comme passagers.

Le voleur de plaisir, la jeune fille et la robe souillée

El Hadj Mbaye, 35ans, receveur et chauffeur dans la ligne 32ans, n’est pas prêt à l’oublier cette scène cocasse à laquelle il a eu à assister un jour de derrière son box. Au Terminus de l’hôpital Abass Ndao, l’homme a déjà son premier voyage. Témoin oculaire d’une scène sexuelle, le jeune chauffeur, enveloppé dans une chemise noire, des lunettes de photo gray bien ajustées, revient sur cette anecdote. «C’était-il Ya deux ans. J’ai assisté à la scène de mes propres yeux et si on me l’avait racontée, je n’y aurais pas cru. Le gars était bien sous toutes les coutures et faisait penser à un professeur avec son cartable. Il a payé son ticket et est allé prendre place à côté d’une fille. Bien que le bus fût surchargé, le trajet se déroulait bien. Quand tout d’un coup une fille s’est mise à crier : « Bayil li ngay deff ! ya ngi may rissou : depuis bientôt une minute ton manège dure, je n’ai pas voulu crier, car je pensais que c’était dû aux secousses, mais là, cela commence à bien faire, voleur de plaisir. » Le gars a voulu se défendre en niant, mais quand la jeune fille s’est détachée de lui, elle avait sa robe complètement souillée et le gars s’est vite dépêché de refermer sa braguette. » Mais, poursuit, El Hadj, comme pour rajouter de l’huile sur le feu le gars toute honte bue, lui a rétorque, en dissimulant son pantalon mouillé derrière son cartable : «  Waxo deug (Vous mentez) ! C’est vous qui vous adossez aux hommes pour ensuite venir crier au voleur. Si vous ne voulez pas qu’on vous touche, veuillez prendre un taxi. » Une atmosphère lourde a prévalu dans le bus le reste du trajet, à tel point que le gars, gêné aux entournures, est descendu trois arrêts avant sa destination initiale. « Une scène gênante pour El Hadj qui est d’avis que la surcharge dans les bus est la première  cause des conflits entre passagers. Regrettant presque la fin de la pandémie à Covid-19 qui limitait le nombre de passagers aux places assises, EL Hadj confie : «certes notre business en souffrait, mais au moins, les trajets se déroulaient en toute sérénité. Il n’y avait ni grossièreté, ni disputes dans nos bus. Les usagers des bus doivent savoir raison garder et le respect dans les moyens de transport doit être réciproque et c’est valable aussi bien pour les chauffeurs et les receveurs que les usagers. »

« Un usager m’a carrément taxé de goordjiguéne (homosexuel) »

Serigne Diéye opine  de la tête.  Chauffeur d’un car Ndiagua Ndiaye, l’homme garde une dent  contre le comportement de certains usagers qu’il juge « dégradant et incivique ». Au garage de sahm ou il officie, le jeune homme patiente sur le marchepied de son car attendant son tour pour embarquer des passagers. Son trajet à lui se situe entre Abass Ndao et Pikine rue 10, en banlieue. « Ce métier n’est pas de tout repos. Si ce ne sont pas les invectives et autres disputes nos cars sont parfois confondus à des décharges. Les gens jettent tout dedans : cacahuètes, peaux de bananes, mouchoirs etc. A la rentrée, le bus est dans un tel état de saleté  que c’en est écœurant. » Pour arrêter le mal de cet incivisme et ces incivilités, le chauffeur de 46ans n’y va pas avec  le dos de la cuillère». IL a adopté des dispositions  fermes qui ne sont pas toujours au gout des usagers : les faire descendre sans aucune autre forme de procès. « J’ai bien affiché dans le car, « merci de ne pas jeter des ordures », mais les clients ignorent royalement la consigne. Et lorsque je fais la sourde oreille. » C’est le comportement qu’adopte au quotidien Moussa  Dioum depuis ce jour ou un client l’a taxé de « (homosexuel) » .Le rire creux, la voix rauque, l’homme au physique gringalet a connu la rage de sa vie ce jour-là, alors qu’il ne faisait qu’arbitrer un différend entre un apprenti et un client. Ce dernier lui avait remis un billet de 2000fcfa et, il voulait coute que coute qu’on lui fasse la monnaie pour un ticket de 200fcfa. Mon apprentie lui a demandé de patienter le temps qu’il encaisse les autres clients pour lui faire la monnaie, il a dit niet. S’en est suivie un vif échange verbal. Je suis descendu de ma cabine pour régler le problème, mais dès que j’ai ouvert la bouche, le client m’a assommé avec un avec un « On ne t’a rien demandé, espèce de goordjiguéne. J’étais estomaqué. J’ai failli m’étrangler de rage. Je lui ai renvoyé les pires insanités de mon vocabulaire. Finalement c’est un policier qui nous départagés. Il l’a bien sermonné et nous a priés de le laisser partir. Nous avons abdiqué, la rancœur en travers de la gorge. » Comme se terminent souvent les histoires dans les cars et autres bus Tata.