Dans l’analyse du scrutin de ce dimanche, qui s’est passé dans des conditions satisfaisantes, le Professeur Moussa Diaw, enseignant–chercheur à l’Université Gaston Berger, déplore la publication des résultats des Législatives avant les organes habilités à le faire.
Le Sénégal a voté dimanche dans des conditions normales. On en est maintenant à l’étape du comptage des voix, du dépouillement et de la proclamation des résultats qui font partie du processus. Lesquels résultats seront publiés par les organes et autres institutions habilités.
Toutefois, de l’avis du Professeur Diaw sur les ondes de la «Rfm», ce lundi, au moment où on est en train de dépouiller, ce processus est biaisé par les proclamations des résultats à travers des conférences de presse. A en croire l’universitaire, on devait se limiter aux tendances et permettre aux organes dédiés de publier les résultats. Malencontreusement, déplore–t–il, cet état de fait n’amène que contestations et tensions à tout–va.
Il est bien vrai qu’on a tendance à vanter la démocratie sénégalaise, mais il reste beaucoup à faire au niveau de la pratique démocratique. Les instituions sont là, mais pas encore de gens qui intériorisent les principes et règles démocratiques pour des élections transparentes, a–t–il tristement constaté.
Néanmoins, au regard de l’avantage fourni par la technologie, les résultats officiels peuvent être publiés en 24 heures. Encore, faudrait–il une confiance mutuelle, un des baromètres d’une démocratie, entre les acteurs.
