En dehors du choix des profils des 165 députés de la prochaine législature (14ème), l’issue de ces joutes sera décisive pour la présidentielle de 2024. Le Président de la République, Macky Sall, depuis sa réélection en 2019, garde le flou total sur les intentions –qu’on lui prête ça et là– de déposer une troisième candidature. Quoi que l’on puisse dire, il convient de reconnaître que c’est une question qui ne cesse d’alimenter les débats et déchaîner de folles passions et pour la clarification de laquelle, le locataire du Palais n’a donné rendez–vous qu’après ces Législatives de ce dimanche–ci.
Sur la base de cette réponse ainsi que celles qui l’ont précédé, en prenant pour référence les délicatesse et mesure auxquelles il fait montre à chaque fois que la question est soulevée par un de ses proches (Sory Kaba et Moustapha Diakhaté remerciés pour s’être prononcés sur le 3ème mandat), le moins que l’on puisse dire à ce propos c’est qu’en cas de victoire, avec à la clé une majorité confortable, tout porte à croire que Macky Sall pourrait bien jeter les forces dans la dernière bataille, comme s’y était hasardé son prédécesseur et mentor, Me Abdoulaye Wade. Une hypothèse à ne point négliger puisque tous les loups aux dents longues qui se positionnent en numéro 2 de la mouvance présidentielle (Amadou Bâ, Matar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye, Aminata «Mimi» Touré), ont tous été cueillis à froid par un Président pas du tout disposé à partager, encore moins céder la plus petite parcelle de pouvoir.
Donc, une posture d’accaparement qui finira, toutes proportions gardées, par rameuter les démons de la division à Benno Bokk Yaakaar (BBY), d’autant plus que ceux qui ont des ambitions présidentialistes se positionneront certainement à l’issue de ces Législatives, et ce, quoi que puisse décider le Président Macky Sall sur son propre avenir politique.
Le prisme de la «cohabitation» …
«Il faut que les gens sachent qu’un député ne peut pas annuler des contrats. Tout ce que ces gens (les candidats de l’opposition) veulent, c’est de bloquer les travaux du Président. Mais il faut savoir que le Président a d’autres moyens pour contourner leur plan. Nous sommes dans un régime présidentiel. Les députés ne peuvent pas prendre le pouvoir du Président. S’ils tentent de le bloquer, il va dissoudre l’Assemblée. C’est la constitution qui le permet», souligne le maire de Plateau.
Aminata Touré joue son avenir politique …
Ousmane Sonko : une carrure de chef de l’opposition à confirmer…
Classé troisième (3ème) à la dernière élection présidentielle (2019), et élu maire de Ziguinchor, lors des Locales de janvier 2022, Ousmane SONKO est indéniablement la locomotive et la figure de proue de l’opposition. Et si Yewwi Askan Wi parvient à contraindre BBY à la cohabitation, ses ambitions présidentielles seront décuplées.
Guy Marius Sagna, Pape Djibril Fall, Ahmed Aïdara : vont–ils concrétiser tout le bien que d’aucuns pensent d’eux ?