Délégataire d’une mission au sein de l’Union africaine, liée à la riposte contre la pandémie meurtrière du Covid-19, Tidjane Thiam a abordé les grands défis qui attendent d’être relevés par l’Afrique, liés à son développement et à la bonne tenue des finances respectives des Etats qui la composent.

« Je crois qu’il est très important que l’agence de rating que l’on envisage soit additive au travail déjà mené par les institutions existantes. Il faut qu’elle soit crédible et privée et qu’elle porte une coloration et une compréhension plus fines des réalités africaines que les investisseurs recevront avec reconnaissance. Il faut que les politiques menées par les Etats africains soient intelligibles. C’est-à-dire, il ne faut pas seulement bien faire mais il faut le faire savoir et bien l’expliquer.

Il faut que les décisions prises soient prévisibles, rationnelles et transparentes. Si cet effort est fait et bien engagé, je pense que sous la direction de votre leadership, les taux d’intérêt vont se réduire progressivement. Quand on fait du rating, aucune entreprise ne peut avoir la meilleure note que le rating souverain au pays où elle se trouve. L’Etat doit contribuer à améliorer ce rating parce qu’il améliorera le coût auprès des entreprises des pays.