La mégalomanie maladive de Mamadou Lamine Diallo et le PSE

Mamadou Lamine Diallo est un drôle d’oiseau dont l’aigreur n’a d’égale que la pédanterie. Il se rêvait homme d’Etat éclairant la marche de ses compatriotes vers le développement, il a fini en vulgaire insulteur friand de querelles insignifiantes.

En s’attaquant de manière aussi véhémente qu’insensée au ministre auprès du président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, il espérait entraîner ce dernier dans les caniveaux où il évolue mais n’a récolté qu’indifférence de la cible et railleries des lecteurs.

La sortie dans laquelle il déclare, sur le ton péremptoire qui le caractérise, qu’avec la Covid19 le PSE est passé aux oubliettes, n’honore pas la communauté des
économistes dont il se réclame.
En effet, même les étudiants en première année d’économie savent que le PSE est un référentiel, pensé sur vingt ans, divisé en plans d’actions prioritaires (PAP) de cinq ans. Le PAP 2A qui prend en compte les effets de la pandémie n’est donc pas exécuté en dehors du PSE mais en est plutôt une composante.

Monsieur « je sais tout » parle aussi de la production du pétrole à l’horizon 2023-2024 et en fait une mauvaise nouvelle d’un point de vue économique allant même jusqu’à nier l’apport positif des investissements structurants que la manne pétrolière ne manquera d’induire. Ce qui n’est pas la moindre des aberrations qu’il colporte à côté de platitudes comme « la sortie de crise Covid19 sera inflationniste ». Ces formules toutes faites qu’il débite afin de se faire passer pour un sachant alors qu’elles ne montrent que sa vacuité et sa cuistrerie.

Pour sa gouverne, nous lui rappellerons quelques résultats obtenus de l’exécution
du PAP1 à la conjoncture actuelle.
D’abord, comme l’a rappelé le ministre Fofana lors d’un entretien paru dans le quotidien L’observateur, en août dernier, il s’agissait pour le Président Macky Sall d’initier une planification à long terme car, avant le PSE, nous étions sur une série de plans quinquennaux orientés vers la réduction de la pauvreté.
Donc le PSE a apporté une nouvelle approche sur un temps long avec des objectifs globaux que sont la transformation structurelle de notre économie, la justice sociale et l’équité territoriale.

Sur la méthode, le ministre nous indiquait que le PSE procède par priorisation et par séquencement. Au lieu de mettre sur pieds et de suivre 200 ou 300 projets qui doivent aider à atteindre le but ultime, ici ce sont 27 projets et 17 reformes phares qui font l’objet d’un monitoring. Cette méthode est efficace et a donné des résultats concrets.

Par exemple, l’année 2020 est marquée par des productions records de céréales et d’arachide. Le secteur minier est devenu un véritable moteur d’exportation pour avoir rapporté 790,8 milliards FCFA de devises en 2019. Le secteur des infrastructures a enregistré des réalisations d’envergure dans la période 2012-2019 notamment dans le volet routier et autoroutier avec la livraison des autoroutes Diamniadio-AIBD, AIBD-Thiès-Mbour, ou Thiès-Touba, qui ont permis d’atteindre un linéaire d’autoroutes de 233 km à fin 2019 contre 35 en 2012. Dans le secteur de l’énergie, la puissance installée est passée de 573 MW en 2012, à 1 206 MW en 2019 et enfin 1 529 MW en 2020.

Le Sénégal a aussi doublé son taux d’accès à l’électrification rurale en moins de 10 ans. Sur les réformes, l’exemple de l’ensemble des sociétés du Secteur parapublic qui ne versaient que 4 milliards de francs CFA en 2012, et aujourd’hui 50 milliards de francs CFA est parlant.

Concernant celui, M. Diallo, que vous traitez de « ministron », les Sénégalais l’ont déjà érigé, malgré son jeune âge, en modèle de travailleur acharné et compétent ayant une maitrise parfaite de ses dossiers.
En atteste le cour magistral qu’il vous avait administré, à l’Assemblée nationale, lorsque vous parliez, sans aucune maitrise comme à votre habitude, du modèle économique du logement dans une économie libérale en faisant une confusion entre l’objectif d’accès au logement social locatif, priorisé par exemple en France et aux Etats-Unis, et l’objectif d’accès à la propriété que poursuit le modèle sénégalais. Vous aviez alors dû ravaler votre fierté et descendre de votre piédestal en voyant vos carences ainsi mises à nu, sous les regards amusés de vos collègues.
Abdou Karim Fofana ne convoite pas la mairie de Fann Point E Amitié pour les motifs que vous évoquez, avec beaucoup de mauvaise foi monsieur le député, car contrairement à ce que vous essayez de faire croire, la commune n’a aucune compétence d’affectation ou d’attribution sur le domaine maritime. Son rêve, qui deviendra réalité au soir du 23 janvier 2022, est d’être au service des habitants de cette belle commune pour la transformer durablement en exploitant pleinement tous les atouts qu’elle recèle.
Si votre mémoire est en train de flancher, laissez-nous vous aider à vous souvenir de ce jour où vous êtes allé lui quémander, au lendemain des locales de 2014, les voix des conseillers élus sur sa liste d’alors pour ravir le siège de maire à l’actuel édile Palla Samb. Il vous avait accueilli avec cette courtoisie et cette élégance relationnelle dont il ne s’est pas départi depuis, contrairement à vous.
Il est malheureux, que votre score inférieur à 1% dans les sondages vous ayant dissuadé d’affronter le candidat de Benno Bokk Yakaar, dans les urnes, lors des prochaines élections locales, pour éviter une humiliation, vous décidiez de transposer le combat politique sur les réseaux sociaux et sur votre site internet plus que confidentiel, seuls lieux où vous pouvez exister en laissant libre cours à votre mégalomanie.
La prochaine fois que vous voudrez vous épancher pour étancher votre aigreur, parlez-nous de l’histoire des concessions minières du temps où vous étiez conseiller du Premier Ministre Habib Thiam.

Lamine Marone
Benno Bokk Yakaar
Fann-Point E-Amitié