La convocation de Barthélémy Dias au tribunal : un mercredi de tous les dangers
C’est un dossier qui remonte à 2011. L’attaque de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur par de supposés « nervis » du Parti démocratique sénégalais (PDS), des hommes de main. Des coups sont tirés. Un homme, Ndiaga Diouf, est tué. C’est dans cette affaire que Barthélémy Dias – déjà condamné à six mois de prison ferme en 2017 – est convoqué à la cour d’appel ce mercredi matin 10 novembre. Le candidat à la mairie de Dakar se rendra au tribunal, mais il a appelé « à la résistance ». « Nous sommes malheureusement dans un vaste et vulgaire complot politique. Ce complot politique ne passera pas et à ce titre, je demanderai aux Sénégalais et particulièrement à cette jeunesse sénégalaise de se mobiliser fortement ce mercredi 10 novembre et d’envahir le tribunal de Dakar. »
« Tentatives annoncées de plonger notre pays dans la violence »
Un appel relayé aussi par Ousmane Sonko et Khalifa Sall. « Cette citation à comparaître n’est que la suite logique du renvoi de l’affaire », depuis le mois de juillet, a affirmé le procureur général. « Manipulation », « mauvaise foi », répond de son côté la coalition de la majorité, Benno Bokk Yaakaar Mor Ngom, ministre conseiller du chef de l’État en conférence de presse mardi. « Benno Bokk Yaakaar demande solennellement à l’opinion nationale de dénoncer les appels à la violence lancés par l’opposition radicale et ses tentatives annoncées de plonger notre pays dans la violence, l’instabilité et la terreur. »
Un climat qui fait craindre des tensions : les émeutes meurtrières du mois de mars avaient été déclenchées par la procédure visant Ousmane Sonko qui reste sous contrôle judiciaire.
Ramatoulaye