Kenya – Économie : La dette publique a atteint un niveau record !

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La dette publique de la République du Kenya a atteint un niveau historique de 10.100 milliards de shillings, selon des chiffres du Gouvernement publiés hier, mardi 15 Août.

En effet, la dette publique du Kenya a atteint un niveau historique de 10.100 milliards de shillings (64,1 milliards d’euros), selon des chiffres gouvernementaux publiés hier, mardi 15 Août, dépassant le plafond fixé par la loi et venant menacer la situation économique déjà fragile du pays. Ainsi, la dette a connu une augmentation record de 1.560 milliards de shillings (9,9 milliards d’euros) au cours de l’exercice qui s’est terminé en Juin, malgré les promesses du Président William RUTO de juguler les emprunts.

En outre, cette dette – qui représente 62,43% du PIB – dépasse le plafond d’endettement fixé à 10.000 milliards de shillings. Par conséquent, l’Assemblée nationale a voté, en Juin dernier, un amendement – qui doit encore être soumis au Sénat – prévoyant que ce plafond ne soit plus un montant fixe mais une part du PIB.

Toutefois, précisons–le bien, cette dette record vient assombrir un peu plus les perspectives économiques du Kenya – locomotive économique d’Afrique de l’Est de 53.000.000 d’habitants –, qui a vu sa croissance ralentir à 4,8% en 2022 (contre 7,6% l’année précédente) et qui fait face à une inflation persistante, redescendue à +7,3% sur un an en Juillet dernier.

Le remboursement de la dette devient de plus en plus coûteux avec la dépréciation du shilling – la monnaie locale – qui a atteint un taux de change record de 143,44 shillings pour 1 dollar en Août.

De plus, en la date du 20 Juillet 2023, l’agence de notation “Fitch“ a revu à la baisse, de “ stables “ à “ négatives “, les capacités du Kenya à rembourser sa dette auprès des bailleurs internationaux, évoquant les risques posés par « des hausses d’impôts annoncées dans un contexte de troubles sociaux. »

Rappelons–le, élu qu’il a été en Août 2022, William RUTO avait promis de relancer l’Économie, via une réduction de la dette publique et « un système d’économie ascendante » destiné à améliorer le pouvoir d’achat des Kényans les plus pauvres.

D’ailleurs, aussitôt après son élection, il a toutefois supprimé des subventions sur les carburants et les produits alimentaires, dont les prix ont augmenté. Quant à la loi de Finances pour 2023/2024 – qu’il a promulguée en Juin – elle augmente, tout de même, certaines taxes – doublement de la TVA sur les carburants, notamment – et en crée d’autres, comme un impopulaire prélèvement de 1,5% sur les salaires, aux fins de financer un programme de logement à bas prix.

Pour sa part, le Chef de l’État – qui affirme que cette politique est nécessaire, pour rendre des marges de manœuvre au pays “ – fait face à un mécontentement croissant, marqué par des manifestations de l’opposition, parfois émaillées de violences meurtrières.

Dans ce registre, pas plus tard que lundi dernier, le Gouvernement a rétabli, pour une durée d’un mois, une fraction de la subvention au carburant, afin de « protéger les consommateurs de la flambée des prix à la pompe », a déclaré le régulateur de l’Énergie.

« Les perspectives d’une hausse des prix internationaux du Pétrole et la possibilité d’un nouvel affaiblissement du shilling vont mettre à l’épreuve l’engagement du Gouvernement à contenir les prix du carburant dans les mois à venir », a déclaré hier, mardi 15 Août, le groupe de réflexion “Oxford Economics Africa“, soulignant que “ la subvention allait à l’encontre des souhaits du FMI “.

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