Interdits à Touba : les précisions du coordonnateur du Magal
Les fidèles qui ont décédé de se rendre à Touba devront observer un certain nombre de règles, avoir une certaine tenue. Par exemple, s’habiller décemment, éviter les tissages pour les femmes et, pour les hommes, les coiffures excentriques.
Le khalife des mourides a chargé les Baye Fall de veiller au respect de ces prescriptions. Ce qui fait craindre des débordements, du zèle de la part de ces derniers dans l’exécution de leur mission.
Dans un entretien avec L’Observateur, le coordonnateur général du Magal, Serigne Ousmane Mbacké (fils de Gaïndé Fatma), a apporté des précisions en ce sens. «Serigne Mountakha n’a pas demandé quelque chose de nouveau ni d’impossible, clame-t-il. Tout ce qu’il demande c’est le respect des interdits de l’islam.»
Le coordonnateur du Magal a embrayé : «Il a agi en tant que responsable. Quand on a des responsabilités, on doit alerter et rappeler à l’ordre. (…) On ne demande pas aux Baye Fall d’user de la violence. Ils observent le ndigueul et veilleront au respect des interdits.»
Serigne Ousmane Mbacké indique que le khalife des mourides a investi les Baye Fall de cette responsabilité «pour rappeler le pacte qui lie Serigne Touba et Mame Cheikh Ibrahima Fall». «Cheikh Ibra a toujours respecté le ndingueul du Cheikh sans jamais exagérer», a rappelé le coordonnateur du Magal.
Mais pour le fils de Gaïndé Fatma, «le problème n’est là». «C’est aux fidèles de prendre leurs responsabilités et de se conformer au respect des interdits dans la cité, si on décide de s’y rendre, a recadré Serigne Ousmane Mbacké. Touba a un statut particulier. Ce qui est valable à Dakar ne l’est pas à Touba. Que ceux qui décident de venir à Touba comprennent que tout n’est pas permis, comme ça il n’y aura pas de problème. Que les gens acceptent la particularité (de la cité religieuse).»