« Ils ont le droit de créer une association mais l’Etat a ses interlocuteurs », Adama Diouf
S’il y a une affaire qui risque de faire sentir le roussi et faire encore beaucoup parler au Sénégal, c’est bien la mise sur pied de l’association parallèle d’élus locaux par Yewwi Askan Wi. En jetant le discrédit sur l’Association des maires du Sénégal (Ams), jugée trop favorable au Président de la République Macky Sall dont elle ne défendrait que les intérêts politiquement partisans, Yewwi Askan Wi, par la voix du leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, avait annoncé il y a quelques semaines la création de REELS (Réseau des Elus Locaux du Sénégal) pour se départir de l’Ams et regrouper les élus installés sous la bannière de Yewwi Askan Wi, après les Locales de janvier 2022, au sein de l’association mise en place.
A en croire le Président de l’Union des associations des Elus Locaux, Adama Diouf, la création de REELS serait nulle et de nul effet. « La libre création d’association est encadrée par la législation sénégalaise. L’article 812 et 814 du Code des obligations civiles stipule : qu‘aucune association ne sera reconnue si elle a ds connotations politiques. Le préalable de l’enregistrement de l’association c’est qu’elle ne soit pas adossée à des visions politiques. L’association est neutre et civile. Les seuls interlocuteurs de l’Etat, c’est l’Association des maires du Sénégal (Ams), l’Association des Départements du Sénégal (Ads) et l’Union des associations des Elus Locaux du Sénégal (Uaels). Donc, le Réels ne sera pas reconnu par l’Etat et ses démembrements », assène-t-il.