« Il n’y a que dans le journalisme où l’on se croit tout permis… » (Grand Jaraaf Djibril Sene)

Au Sénégal, dans toutes les professions, les fautes graves exposent à des sanctions conséquentes envers son auteur. Il n’y a que dans le journalisme où l’on se croit tout permis, où on se comporte comme des intouchables. Cela, au nom
de la protection de la liberté d’expression.

Combien de médecins et/ou d’infirmières et d’infirmiers ont été emprisonnés pour des fautes dans le cadre de leur travail.
Avons-nous oublié, le cas du drame de LOUGA?
Et celui de Tivaouane est-il déjà aux oubliettes?

Partout on enferme des avocats, des notaires, des maçons, des menuisiers, des commerçants, des ministres, des directeurs de sociétés privées ou nationales parce qu’ils ont fauté, ils sont jugés et emprisonnés.

Pendant ce temps le journalisme demeure un refuge où tout est permis, alors que pour nombreux d’entre eux, ils servent de mains qui tiennent le pistolet pour le compte de politiciens, d’hommes d’affaires ou même d’affairistes, prêts à dégainer, rapides pour tirer.
Ils sont les plus grands instigateurs à la haine communautaire, à la haine politique. Comme ils le sont entre tous les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle de notre pays.

A quand alors un véritable débat sur les responsabilités des journalistes et des médias dans notre pays?
Qui pour faire entendre le langage de la vérité à cette corporation ?

La médiocrité sur les plateaux due à la complicité de journalistes et de « chroniqueurs » et très souvent de patrons de presse devra un jour cesser, car elle enfle de jour en jour.

Dans cette lutte contre la médiocrité, nous ne pouvons pas ne pas remercier la RTS pour son comportement et celui de ses employés, de ses journalistes compris. Quoiqu’on puisse leur dire, le professionnalisme a un sens vrai dans tout ce qu’ils font.
Elle devrait juste pousser son courage(la RTS)pour nous offrir des débats organisés sur la responsabilité des médias et des journalistes.

Nous appelons dans ce champs de bataille contre le journalisme intouchable au régulateur, le CNRA.

Amener les journalistes à s’obliger au strict respect des règles de leur métier et à travailler pour que la paix dans notre SENEGAL ne cesse d’être un point fort que nous envie le monde entier.

La liberté d’expression est un droit fondamental, défini et garanti par la loi. Il s’agit de la liberté d’exprimer son opinion, sa pensée par tous les moyens, la presse, l’art, l’écriture, la parole, la manifestation, la réunion, l’association. Selon les points de vue de chacun elle doit être soit strictement encadrée par la loi, soit complètement illimitée. Au SENEGAL, elle n’est pas illimitée. Quelle que soit son opinion sur la liberté d’expression, elle est étroitement liée à la question du vivre ensemble et associée à la question de la démocratie.

Grand Jaraaf Djibril Sene