En Gambie, l’ancien président Yahya Jammeh est indexé par le rapport de la Commission vérité, réconciliation et réparations. Le document rendu public en novembre 2021, a conclu que l’ex-homme fort de Banjul était coupable, avec ses proches, de crimes contre l’humanité et de violations flagrantes des droits de l’homme sous son règne.

10 mois pour faire des progrès immédiats

Depuis la publication de ce rapport, la Gambie peine à mettre en branle le mécanisme judiciaire devant conduire à juger les présumés crimes commis sous l’ère Jammeh. Les Etats-Unis qui avaient promis d’aider le pays ont lancé récemment « une initiative de réponse rapide de 10 mois pour faire des progrès immédiats dans les poursuites des crimes présumés commis sous le régime de Jammeh ».

En effet, via l’USAID, l’oncle Sam a débloqué 365.000 dollars. Ces fonds sont destinés à soutenir le ministère gambien de la justice pour la rédaction d’un projet de loi visant à créer un bureau du procureur spécial, mais aussi à concevoir un tribunal hybride ou international en collaboration avec la CEDEAO et qui aura juridiction sur les crimes internationaux, notamment.