Gabon – Incarcération de l’ex-Première Dame : Sylvia BONGO ONDIMBA rattrapée par ses propres turpitudes ?
Passé l’étape de son inculpation, en Septembre dernier, pour « blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux », Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin – ex-Première dame du Gabon –, qui était jusque–là, en résidence surveillée, a été placée sous mandat de dépôt avant-hier, soit le mercredi 11 Octobre 2023.
Hier “toute puissante“, aujourd’hui “au creux de la vague“, Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin devra répondre devant la Justice gabonaise. Et tout porte à croire que l’ex-Première dame du Gabon risque de boire le calice de la honte jusqu’à la lie, ce d’autant que les faits à elle reprochés sont quand même d’une inatteignable gravité. Mais doit–on pleurer Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin ? Assurément, non puisqu’elle a l’air rattrapée par ses propres turpitudes !
En effet, ce n’est un secret de polichinelle que l’ex-Première Dame du Gabon cristallisait toutes les attentions, surtout après que son époux Ali BONGO ONDIMBA a été frappé d’un AVC en 2018. Certains Gabonais se demandaient si ce n’était pas elle–même, intuitu personae, qui dirigeait le pays à la place d’Ali BONGO ONDIMBA. Toutefois, toujours est–il que les pratiques auxquelles l’ex-Première Dame du Gabon et les autres membres de la “galaxie BONGO“, se livraient, avaient fini par creuser un fossé abyssal entre ceux–ci et le Peuple gabonais. En vérité, Sylvia BONGO ONDIMBA ne doit que s’en prendre à elle–même. Après la chute de la Dynastie BONGO ONDIMBA, ce qui paraissait caché, commence à remonter à la surface. Pour autant, la Justice ira–t–elle jusqu’au bout ?
Les jours à venir nous le diront. Mais d’ores et déjà, on peut, sans risque de se tromper, dire que ce triste sort de Sylvia BONGO ONDIMBA, est une leçon de vie. Et cela devrait donner à réfléchir à bien des Premières Dames. Elles doivent savoir qu’être épouse d’un Président, ne leur donne pas le droit de se livrer à toutes sortes de pratiques, même malsaines.
On attend que Dame Justice se montre à la hauteur de l’histoire
En tout cas, cette affaire met en exergue le rôle combien parfois nuisible que jouent certaines Premières Dames auprès de leur époux. C’est dire si une profonde introspection s’impose aussi aux Princes régnants du Continent qui n’hésitent pas à impliquer leurs frères, sœurs, épouses et autres membres de leur famille, dans la gestion du pouvoir d’État.
Du reste, on ne voit pas comment le Président Brice Clotaire OLIGUI-NGUÉMA pouvait éviter l’humiliation à la famille BONGO ONDIMBA, après tout ce qu’elle a fait subir au Peuple gabonais. Car, tout laisse croire que le clan BONGO ONDIMBA avait fini par croire que le Gabon était leur “ propriété privée “. C’est dire si Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin et les autres qui l’ont devancée en prison, paient pour leurs excès et autres graves manquements. C’est la mal gouvernance qu’ils avaient érigée en mode, qui leur vaut aujourd’hui, ces ennuis judiciaires. Et ils doivent s’assumer entièrement.
Cela dit, le ton est donné et on attend, en République du Gabon, que Dame Justice se montre à la hauteur de l’histoire ! On le sait, les Gabonais attendent que Justice leur soit rendue, après tant d’années de pillage de leurs ressources par la famille BONGO ONDIMBA. Mais le nouvel homme fort de Libreville, qui a longtemps servi cette famille, pourra–t–il faire rendre gorge, par Justice interposée, à Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin ? Rien n’est moins sûr.
En tout état de cause, le nouveau pouvoir joue sa crédibilité. Si au terme de la procédure, Sylvia BONGO ONDIMBA Valentin est blanchie, les Gabonais crieront, à n’en pas douter, à un arrangement mais si elle est condamnée, il s’en trouvera aussi des gens pour dénoncer une chasse aux sorcières. C’est dire si face à ce dilemme, la Justice doit dire le droit, rien que le droit.