Football – Équipe du SÉNÉGAL : Au souvenir du tout premier “Ballon d’Or“ sénégalais
Originaire, par sa mère Ndèye Seynabou DIOUF, de Saint-Louis – ville tricentenaire et première Capitale du SÉNÉGAL –, El Hadji Ousseynou DIOUF vint au monde le 15 Janvier 1981.
Natif de Dakar, amateurs et passionnés du ballon rond se souviennent du tout premier “Ballon d’Or“ sénégalais comme “Golden Boy“ sur les terrains de Foot et “Bad Boy“ en dehors du rectangle vert.
Enfance et formation
Fils d’un footballeur surnommé “Boy Poulo“, qui eut à évoluer au N’diamour de Louga et qui est actuellement établi au Portugal, El Hadji Ousseynou DIOUF passa une tendre enfance à Saint-Louis, aux côtés de ses grands–parents, dont le fervent Talibé mouride Mor Talla MBODJI. Très jeune enfant, El Hadji avait commencé le Football dans les quartiers saint-louisiens et paradoxalement au poste de gardien de but, poste qu’il quittait illico dès l’instant que son équipe se trouve menée, pour aller se positionner dans le front de l’attaque.
Lentement mais sûrement, le surdoué sénégalais fit ses premières armes de footballeur dans les rues du quartier de Balacoss – Saint-Louis –. En effet, dès l’âge de 13 ans, il se faisait remarquer, à Dakar, lors de la “semaine de la Jeunesse“. Par la suite, il décrochait une présélection dans l’équipe nationale U-17, alors dirigée par feu Joseph KOTO et Mayacine MAR, l’actuel DTN à la Fédération sénégalaise de Football.
Malheureusement, le dernier nommé le trouva assez limité pour l’affaire et l’enfant terrible du Football sénégalais, qui évoquait souvent l’épisode, semblait encore lui en vouloir.
Plus tard, soit un an après, l’adolescent quitte le sol sénégalais et débarque, en compagnie de Makhtar N’DIAYE, chez les “Sang & Or“ du Racing Club de Lens, mais le projet avait capoté, après 12 jours de stage. Que désillusion ! En vérité, c’était la honte pour lui de retourner penaud au pays.
A partir de cet instant–là, le jeune adolescent intègrera alors le Football Club Sochaux-Montbéliard, qui avait bien voulu lui offrir une seconde chance. Il ne tarda alors pas à s’habituer aux exigences du centre de formation et faisait vite étalage d’un talent certain aux côtés de futurs professionnels comme Benoît PEDRETTI, Camel MERIEM et Pierre-Alain FRAU, surnommé “PAF“.
Techniquement, le génie du ballon rond, qui en était indubitablement un, El Hadji savait mettre du grand spectacle. D’ailleurs, il avait été l’un des meilleurs attaquants sénégalais de l’inoubliable “Génération 2002“, pour ne pas dire le meilleur.
Consécration continentale et mondiale à 21 ans
Ailier droit râblé, vif et doté d’une belle technique, El Hadji Ousseynou DIOUF fut élu “Ballon d’Or“ africain. En effet, le légendaire attaquant des “Lions“ de la “Téranga“, en tant que double “Ballon d’Or“ africain – 2001 et 2002 –, est loin d’être oublié de sitôt, en raison de sa carrière footballistique. Et ce dont les Sénégalais et les Africains se souviennent et se souviendront le plus, c’est cette date du 31 Mai 2002 à Séoul.
À 21 ans, stimulé notamment par ses premières prouesses sous le maillot du SÉNÉGAL – Finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations et qualifié pour son tout premier Mondial –, “Dioufyfire“ laissait éclater tout son talent.
Tacticien, dribbleur, passeur, buteur et “Meilleur buteur“ du club lensois sur les deux exercices 2000/2001 et 2001/2002, il conquit, de manière remarquable, le cœur des fidèles du stade Bollaert-Delelis et s’impose comme étant la star incontestée des “Sang & Or“.
Confronté à une redoutée équipe de France – Championne du Monde et Championne d’Europe en titre –, El Hadji Ousseynou DIOUF avait tout simplement magnétisé, d’entrée, par sa grande classe et son immense génie, toute la “Planète-foot“.
Élu, à l’unanimité, “homme du match“, l’enfant de Balakoss ravit la vedette au beau monde présent, par ses prouesses techniques et ses séquences de dribbles face aux PETIT, DESAILLY et LEBOEUF.
Devant des “Bleus“ quasiment néantisés, El Hadji Ousseynou DIOUF offrit même une passe décisive à son coéquipier lensois d’alors, feu Pape Bouba DIOP, qui scella magistralement le sort des Français, en signant le seul & unique but de la rencontre. Merveilleusement amenés qu’ils étaient par leur prodige de 21 ans, les “Lions“ avaient assuré et rassuré jusqu’au coup de sifflet final d’Ali Mohamed BUJSAIM.
Abordant les forts traits de caractère de “Dioufyfire“, convenons que cette arrogance naturelle, l’enfant terrible du Football sénégalais l’a tissée au fil des ans grâce à un talent inné, qu’il décrit mieux que personne !
A vrai dire, n’importe quel attaquant peut pousser le cuir au fond des filets, mais le plus dur, c’est de se mettre dans la peau d’un artiste, en faisant preuve de créativité. C’est bien cette donnée qui est assez rare et qui reste l’apanage de ceux qu’on désigne comme étant des “Génies du Football“.
Palmarès d’El Hadji Ousseynou DIOUF… !
– Finaliste de la Coupe “Intertoto“ en 1999 avec le Stade Rennais ;
– Vice-champion de France de Ligue 1 en 2002 avec le RC Lens ;
– Finaliste de la CAN–Mali de Football (Coupe d’Afrique des Nations), avec le SÉNÉGAL en 2002 ;
– 1/4 de Finaliste du Mondial–FIFA Japon/Corée du Sud en 2002 ;
– 21e au “Ballon d’Or France Football“ 2002 ;
– “Ballon d’Or africain“ en 2001 et 2002 (sacré deux fois d’affilée) ;
– Meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 2002 ;
– Nommé dans l’équipe-type de la Coupe d’Afrique des Nations en 2002 ;
– Nommé dans l’équipe-type de la Coupe du Monde–FIFA en 2002 ;
– Vainqueur de la League Cup en 2003 avec Liverpool ;
– Nommé au “FIFA 100“ en 2004 ;
– Quatrième de la CAN–Égypte de Football (Coupe d’Afrique des Nations), en 2006 ;
– Élu “Meilleur footballeur sénégalais“ des 50 dernières années en 2007 ;
– Élu 16e “Meilleur footballeur africain“ de tous les temps en 2007 ;
– Élu “Meilleur joueur“ des Bolton Wanderers lors de la saison 2006–2007 ;
– Vainqueur de la Coupe de la Ligue écossaise en 2011, avec les Glasgow Rangers ;
– Champion d’Ecosse en 2011 avec les Glasgow Rangers.
Après une bonne carrière professionnelle – réussie pour certains et peu ou prou mitigée pour d’autres, vu son immense talent –, El Hadji Ousseynou DIOUF annoncera sa retraite internationale le mercredi, 1er Avril 2009.