[Focus] Ziguinchor : Sur les traces des 5 personnalités qui ont dirigé la mairie

hhh
 
Terre cosmopolite avec un riche brassage, Ziguinchor fait partie des grands enjeux des prochaines élections territoriales de janvier 2022. D’ailleurs, c’est la seule ville du pays où de violents et regrettables affrontements ont éclaté dans ce contexte préélectoral opposant ainsi des militants du Pastef aux partisans de Doudou Ka, Directeur général de l’Aidb.
 
A l’origine de ces échauffourées ayant occasionné trois blessés graves, le fauteuil d’Abdoulaye Baldé, élu depuis 2009. Le cinquième maire de Ziguinchor a fondé le parti Union centriste du Sénégal (Ucs) en juillet 2012, pour la conquête du pouvoir.
 
Jadis proche collaborateur de Karim Wade, Baldé a été directeur exécutif de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Oci).
 
L’histoire de Ziguinchor, localité découverte par les Portugais, se confond avec ce petit hameau occupé en premier lieu par des Baïnounks appartenant à la tribu des Iziguichos. Ce qui fait que la ville a été dirigée en premier par un Métis franco-portugais du nom de Jules-Charles Bernard (1956-1966). Il est succédé par Antoine Carvalho, créole (1966-1977). 
 
Abdoulaye Sy (1977-1985) et Robert Sagna (1985-2009) sont respectivement troisième et quatrième maire de la ville de Ziguinchor.
 
A signaler que dans sa configuration, la région de Ziguinchor est représentative d’un Sénégal en miniature. Ici cohabitent dans la paix et le partage toutes les ethnies du Sénégal issues de différentes confessions religieuses.
 
Contrée remplie d’histoire, les Portugais se sont installés dans la ville de Ziguinchor en 1645. C’est en 1888 que les Français rejoignent les lieux, suite à une entente scellée avec les Portugais qui avaient accepté de leur céder le contrôle de la ville. Ces derniers en font alors un important comptoir commercial. La ville devient prospère, entre autres, grâce au commerce de l’arachide.
 
Ziguinchor est distante de 454 km de la capitale sénégalaise Dakar. En 1974, pour faciliter l’accès, un pont de 650 m de long a été construit au-dessus du fleuve, à l’est de la ville. Il a fait l’objet d’une importante réhabilitation, terminée en janvier 2014.
 
Sonko, Baldé, Benoit : la guerre des trois !
 
Ousmane Sonko, dont les «ambitions dépassent» la ville de Ziguinchor, compte tout de même passer par cette ville stratégique pour atterrir à la magistrature suprême. 
 
«J’aime bien Ziguinchor. (…). Mais Ziguinchor est trop petit pour l’ambition que nous avons. Nous voulons toutes les communes de la Casamance pour développer une intercommunalité sans faille au profit des populations», a laissé entendre le candidat de Yewwi Askan Wi, dévoilant les grandes lignes de son «grand programme économique pour le Casamance dans tous les secteurs, notamment l’agriculture, la pêche, l’élevage».
 
En attendant que les noms d’autres probables candidats ne soient dévoilés, notons que le candidat malheureux de la dernière Présidentielle de février 2019 aura en face de lui un Abdoulaye Baldé qui, se sentant «trahi» à la dernière minute par le président de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), cherche à s’adjuger un troisième mandat à la tête de la municipalité.
 
Mais Benoît Sambou, soutenu par Macky Sall et la majorité présidentielle, s’est engagé à venger sa lourde défaite de 2014. «Nous allons continuer le travail déjà entamé afin d’atteindre nos objectifs pour le bonheur de la Casamance et particulièrement de Ziguinchor», a promis le ministre d’Etat. 
close
volume_off

→ A LIRE AUSSI : Locales 2022 : Ousmane Sonko annonce sa candidature à la mairie Ziguinchor

pub

→ A LIRE AUSSI : Podor: Aissata Tall Sall renonce à sa candidature, Racine Sy en roue libre

→ A LIRE AUSSI : Kaolack : Mariama Sarr pour le département, Rahman à la commune, des frondes se préparent dans le Benno local

pub