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El-Hadji Malick Sy, un homme à la dimension métaphysique ! – Chrono-actu

El-Hadji Malick Sy, un homme à la dimension métaphysique !

El-Hadji Malick Sy (1855–1922) est un érudit et un marabout de la confrérie soufie tidjane, une voie spirituelle musulmane qu’il contribua à diffuser au Sénégal.

Fils de Sidy Ousmane Sy et de Sokhna Fatoumata Wade Wélé, Malick Sy est né à Gaé (Gaaya en wolof) près de Dagana vers 1855. Sa date de naissance reste incertaine. En effet, la tradition orale indiquant que son «entrée dans ce village» eut lieu le 25 février 1855, il en a été déduit qu’il était né ce jour–là.

Malick Sy séjourne en Mauritanie, s’installe à Saint–Louis en 1884, puis à Louga, et Pire avant de s’établir à Tivaouane en 1902 à la suite d’une demande, dit–on, du grand notable Djibril Guèye qui l’invita à y rester. Il débuta sa formation religieuse à Gaé avec Thierno Malick Sow et Alpha Mayoro Wélé, des parents de sa famille maternelle. Malick Sy ira poursuivre ses études coraniques au Djolof, vers Sagatta, avec son oncle Amadou Sy. Malick Sy alla au Fouta, dans le cercle de Saldé, chez Abdou Bitèye. Il finira sa formation coranique chez d’autres maîtres du Fouta, dont Mamadou Top à Podor. À Saint–Louis, Malick Sy rencontra sa première épouse Sokhna Rokhaya Ndiaye.

Il alla à la Mecque pour la première fois en 1888. Il revint de la Mecque avec le titre de Khalife de la Tidjaniya pour le Sénégal. Dans son travail d’initiation au tidjanisme auprès des Sénégalais, Il fut beaucoup aidé par les groupements omariens, eux–mêmes tidjanes. Malick Sy fit une propagande discrète, surtout centrée sur la diffusion de la confrérie dans les centres urbains, avec la construction de mosquées et de daaras – écoles d’enseignement islamique –, au Waalo, Cayor, Fouta, Djolof, Sine–Saloum.

En Afrique subsaharienne, Malick Sy a beaucoup contribué à la propagation de l’islam et de la confrérie soufie fondée par Ahmed Tidjane. Fin lettré, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Qilâsu thahab, «L’or décanté». Une fois à Tivaouane, il œuvra pour la célébration du Maouloud parmi les musulmans du pays  où on l’appelle Gamou, à tel point qu’au Sénégal cette fête musulmane célébrant la naissance du prophète (PSL) est surtout associée aux tidjanes.

Malick Sy meurt le 27 juin 1922 à Tivaouane où il est inhumé.

La succession de Malick Sy à la tête de la tariqa tidjane est assurée par son deuxième fils Seydi Ababacar Sy pour le khalifat général des tidjanes de 1922 à 1957. Son successeur fut Abdou Aziz Sy, décédé le 14 septembre 1997 et remplacé par le khalife, Mansour Sy. Après le rappel à Dieu de ce dernier, c’est le guide des Mourchachidines  Serigne Cheikh Tidjane Sy qui devient khalif. Aujourd’hui, les tidjanes ont comme guide spirituel Serigne Babacar Sy Ibn Mansour.

Tivaouane, le Sénégal en général, commémore cette date, mais célèbre aussi l’œuvre intarissable d’une référence de la Tijâniyya. Le Groupe Emedia rend hommage à un homme qui a aussi 100 temps de bonnes actions.

S’approprier les excellentes qualités de Maodo

À travers cette célébration, souligne Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine lors d’un face–à–face du comité de pilotage avec la presse, il s’agit surtout de se souvenir du Saint homme et de «s’approprier ses excellentes qualités», dans un contexte marqué par une crise des valeurs, une perte sans précédent des repères. Parlant du sens de la commémoration de ces cent ans, il indique qu’il ne s’agit pas de la célébration d’un anniversaire (ce qui serait contraire à la tradition de la Khadra), ni d’une glorification qui serait contraire à son enseignement.

Pour Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, c’est un moment de prières et de souvenir, conformément à l’injonction du Prophète qui recommandait en ces termes : «Rappelez les bonnes actions de vos disparus, étant entendu que le rappel n’est acceptable que lorsqu’il est utile. Cette appropriation permettra de puiser dans la source de son enseignement, qui n’est rien d’autre que la reproduction rigoureuse du modèle prophétique, la sève nourricière pour traverser le siècle à venir, avec toutes les assurances morales et spirituelles requises».

La Commémoration du centenaire du rappel à Dieu du Sage de Tivaouane est une opportunité à saisir par les Sénégalais pour, par exemple, s’intéresser à la manière dont Seydi El Hadji Malick Sy a su déjouer le plan d’assimilation culturelle mis sur pied par la colonisation française tout en préservant la paix sociale, le dynamisme propre à l’esprit de l’islam ainsi que les enseignements fondamentaux de la confrérie Tijâniyya. L’un dans l’autre, Seydi Hadj Malick Sy a fait de la pratique de l’islam et de la vie confrérique la base de sa résistance «pacifique» visant à redynamiser la société sénégalaise dont le tissu social a fini d’être transformé dans le mauvais sens.