Edito- Clap de fin pour Ousmane Sonko: le festin des vautours chez YAW ?

Publié le 30/07/2023 - 10:56juillet 31, 2023

Texte par : admin

4 min

Edito- Clap de fin pour Ousmane Sonko : le festin des vautours chez YAW ?

Depuis son irruption sur la scène politique, le leader du Parti Pastef-les Patriotes s’est illustré par des propos incendiaires aux allures de déclarations de guerre contre les Institutions de la République. Face à ce que d’aucuns ont fini de qualifier d’atermoiement ou de pusillanimité de la part de l’Etat, l’homme qui s’est taillé un manteau d’intouchable, ne se fixe plus aucune limite. Galvanisé par une certaine presse partisane et une société civile acquise à sa cause, tous les actes qu’il pose sont justifiés par les élucubrations les plus farfelues. Tous les moyens sont bons sont conforter le Tout puissant SONKO dans sa démarche, au point qu’une bonne partie de l’opinion, par peur de subir un lynchage sur les réseaux sociaux, a fini d’être réduite à un silence coupable.

Plus intriguant encore, la coalition YAW, malgré l’expérience politique de la plupart ses membres, avalise, sans coup férir, tous ses incartades, sans daigner le remettre à l’ordre. Etait-ce pour le pousser dans les abysses où il se trouve aujourd’hui, afin de d’hériter de son électorat ? Real politik oblige ! En tout état de cause, il ne souffre d’aucun doute que la fin du Pastef n’arrange pas seulement la coalition BBY. En effet, de Déthié Fall à Aminata Touré, en passant par Bougane Gueye et les autres opposants, tous ont intérêt à assister à l’oraison funèbre du Pastef, malgré leur soutient de façade qu’ils affichent ostensiblement.

Tous les alliés du Pastef au sein de YAW savaient pertinemment qu’ils étaient entrain pousser Ousmane Sonko vers l’abattoir en le soutenant dans son aventure suicidaire contre l’Etat et les institutions. A preuve, même s’ils disent partager le même combat qu’Ousmane Sonko, personne d’ente eux n’a pris le risque de tenir les propos que le Pastefien en chef se donne la liberté déclamer sur tous les toits. En atteste la vidéo projetée par le procureur de la République lors de son point de presse où Ousmane Sonko profère des propos d’une violence inouïe.

Quel avenir pour le Pastef ?

Sauf à décider volontairement de porter des œillères, il est difficile d’imaginer un avenir politique pour le Pastef. En effet, la démarche de l’opposition qui consiste à présenter le Président Macky SALL comme une victime expiratoire ne semble plus opérante depuis que ce dernier a décidé de préciser sa position sur la question du troisième mandat. Ainsi, en adoptant une telle démarche, le patron de BBY retrouve toute la légitimé de faire régner l’ordre troublé par le Pastef, sans qu’on ne puisse lui reprocher des velléités de conservation du pouvoir. D’ailleurs, le Pastef et l’opposition avaient intérêt à ce que le Président Macky SALL déclare sa candidature, afin de pouvoir haranguer les foules.

Face à cette nouvelle situation qui a surpris plus d’un, l’opposition se retrouve subitement dans l’obligation de bâtir une nouvelle communication politique. Dès lors, de la lutte contre une troisième candidature du Président Macky SALL, la nouvelle rengaine est désormais « l’exigence d’une élection inclusive ». Malheureusement pour l’opposition, cette nouvelle rhétorique ne semble pas trop galvaniser l’opinion séduite par l’acte de haute portée posé par le Président Macky SALL. Aujourd’hui, le Pastef est pris entre le marteau de son esseulement par ses alliés de YAW et l’enclume de la hardiesse d’un Macky SALL qui n’a plus rien à perdre. Ousmane Sonko se retrouve ainsi dans situation très délicate qui pourrait sonner son glas sauf retournement de situation. En entendant, le constat est clair : après l’arrestation de son leader, le Pastef ne semble plus mobiliser comme avant. Est-ce à cause de la lassitude des militants ou au renoncement de Macky SALL à l’idée d’une troisième candidature ? L’avenir nous dira !

PAPE FALL