Édito : Arnaque électoraliste sur le cumul de mandats électifs : Revirement spectaculaire dans leur “PASTEF“

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N’ayant déterminé leurs positions et programme qu’en fonction du bénéfice électoral escompté, donc par pur électoralisme, les électeurs sénégalais ont eu droit à toutes sortes de promesses mirobolantes des membres du PASTEF et autres alliés politiques de l’inter–coalition YAW–Wallu Sénégal.

Loin de toute logique accusatrice, voire tout penchant vers une analyse manichéenne de la situation, convenons bien que des membres du PASTEF d’Ousmane SONKO, parmi tant d’autres au sein de l’opposition  sénégalaise, ne se mettaient que dans la peau de vendeurs d’illusions en feignant abhorrer le cumul de mandats électifs.

 

Non cumul de mandats ou arnaque électoraliste sur fond de reniement

Au–dedans d’un village planétaire presque totalement digitalisé, l’expérimentation de la VAR n’aide pas qu’en football. Même en politique, les promesses non tenues, les retournements de veste à 360 degrés et l’éhonté reniement n’échappent jamais à la force probante de l’image.

Le PASTEF a–t–il joué franc jeu sur le cumul des mandats électifs ?

Quel enseignement tire le peuple de l’arnaque électoraliste du PASTEF sur le cumul de fonctions ?

Silence radio ! Bientôt 3 mois, depuis la tenue des Législatives, le cumul de mandats électifs, tant décrié par le PASTEF, est subitement valable. En effet, par pur populisme et inclination démagogique, les camarades d’Ousmane SONKO ont eu à crier à hue et à dia, sous tous les toits, leur ferme détermination à mener une lutte farouche contre le cumul de mandats, une fois élus par leurs concitoyens. C’est ainsi que de Saint–Louis à Tambacounda, grisés par la symphonie de tendresse murmurée par le fleuve guet–ndarien ou requinqués par cette tiédeur tonifiante de l’harmattan kédougois, Ousmane SONKO et Cie ont procédé au montage d’une arnaque électoraliste hippopotamesque.

Ainsi, en lieu et place d’une digne honnêteté, le non cumul de mandats ou fonctions semblait un cri de guerre pour les pastéfiens en campagne. N’est–ce pas Birame Soulèye DIOP qui insulte l’intelligence de ses compatriotes, en s’arrogeant ce droit de décider du moment qui lui convient de choisir entre ses 2 mandats cumulés, après avoir reconnu expressément que c’était mis en avant lors de la campagne présidentielle de 2019 par le PASTEF ?

« Non, non, non… ! Je vais t’expliquer quelque chose de manière très claire. Alors sur la… euh… la réponse à la question, elle est toute simple. En 2019, le candidat Ousmane SONKO avait dans son programme le cumul de mandats électifs; s’il devenait Président, il ferait voter une loi l’interdisant au Sénégal, d’accord !

Convenons que les Sénégalais ne lui ont pas fait confiance à cette élection. Dans les textes de PASTEF, j’entends même des journalistes le dire, il est inexact, il n’existe nullement là où l’on a mis le cumul de mandats est interdit.

Mais, pour ma part, par le simple fait que c’était un engagement d’Ousmane SONKO, moi j’assume cet engagement–là totalement et absolument. Le moment venu, je précise bien, je ferai le choix qu’il faut sans pression aucune. Moi, je ferai le choix entre l’Assemblée nationale ou ma mairie là–bas, l’assumer entièrement pour respecter l’engagement qui a été pris par Ousmane SONKO, parce que moi, je me vois dans cet engagement, c’est un engagement à moi, c’est l’engagement de la coalition qui avait porté la candidature d’Ousmane SONKO. Mais d’ici là, que l’on me laisse ma liberté d’esprit, que personne ne choisisse pour moi, cela me revient amplement et je ferai le nécessaire à temps voulu, sans aucune pression inchala–Allahou Rabí… Est–ce assez clair ? »

Qu’à cela ne tienne ! Après que les Locales de janvier dernier et les Législatives de juillet 2022 ont crédité l’opposition d’un bénéfice électoral considérable, avec pas mal de responsables politiques du PASTEF élus à la fois maire et Honorable–député, l’heure semble aux calendes grecques pour ce qui est du rejet de cumul de mandats électifs.

Indubitablement, l’arnaque électoraliste prend le dessus à travers un reniement tout aussi tacite qu’aberrant. Rappelant à suffisance Nicolas MACHIAVEL pour qui, dans Le Prince, « en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient (…) La fin justifie les moyens… », l’arnaque qu’à subie la patrie a l’air dépasser de mille lieues la célèbre pyramide de Ponzi.

Le PASTEF, mauvais élève concernant le plaidoyer pour le respect de la parole donnée ?

 

Comme nous l’avons vu plus haut, le PASTEF, ne pouvant pas être la gomme qui efface le malheur, n’est guère ce crayon qui écrit le bonheur. Pour ainsi dire que d’éhontés accusateurs n’ont de cesse procéder à toutes sortes de comparaisons simplistes entre Ousmane SONKO et le Président de la République Macky SALL, tout en affichant un parti pris allant aux antipodes de la probité morale et intellectuelle.

Au moment même où d’aucuns ont cru bon de rappeler journellement au Chef de l’État que « nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs », prenant la plupart du temps non pas appui sur la Constitution mais sur la morale, avec le respect de la parole donnée, Birame Soulèye DIOP et Cie n’ont toujours pas démissionné de l’un de leurs mandats électifs cumulés.

Or, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il serait plus logique, en mettant en avant le plaidoyer pour le respect de la parole du Chef, d’encourager vivement tout élu du PASTEF ou de l’inter–coalition YAW–Wallu Sénégal, qui s’est vu appelé à une double fonction politique, de lier l’acte à la parole. De même, en optant pour un mutisme plus qu’assourdissant dans l’optique de cumuler des mandats électifs, les élus du PASTEF écornent, et mais de manière lamentable, l’image de leur formation politique et s’autoexcluent irréversiblement dans le débat persistant concernant une 3ème candidature du Président Macky SALL.

D’autant plus qu’il est adage qui dit : « Bien avant d’indiquer au voisin de se nettoyer la figure, il serait bon d’avoir pris son bain auparavant ».

En d’autres termes, les élus du PASTEF et/ou de l’inter–coalition, qui ont eu 2 mandats, gagneraient à se départir de toutes considérations politiciennes et démissionner pour l’une de leurs fonctions électives. Sauf inspirer au peuple sénégalais un dégoût bêtifiant, voire un mépris mordant, tout en apparaissant sous la tunique du premier à la queue ou très mauvais élève, la posture du reniement tacite des élus de l’opposition, doublement installés, offre malencontreusement l’image d’un Landerneau politique à vil prix.

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