Durée de la transition au Mali : ce que proposent les assises nationales de la refondation.
Les autorités maliennes ont le choix entre une prolongation de six mois à cinq ans de la transition. Selon le site de RFI visité à Dakaractu, ce sont les propositions sorties des assises nationales de la refondation (ANR) dont le clap de fin a résonné ce jeudi 30 décembre. Quelle que soit la durée qui sera entérinée, elle devrait permettre à la junte de mettre en œuvre un certain nombre de réformes pour aller confortablement aux élections.
Le premier gouvernement de transition avait fixé la date des élections (présidentielle et législatives) au 27 février 2022. Mais le discours a changé après le deuxième coup d’Etat du Colonel Assimi Goïta et les autorités maliennes ne cachent plus leur volonté de reporter les élections. Ce à quoi s’est opposée la communauté internationale.
Lors du dernier sommet des chefs d’État de la Cedeao, les sanctions contre le Mali et les dirigeants de la transition sont maintenues. Il s’agit de la suspension du Mali des instances de l’organisation sous-régionale et des restrictions contre une centaine de personnalités.
L’institution n’écarte pas de passer à la vitesse supérieure au mois de janvier si des assurances ne sont pas obtenues quant à la tenue du scrutin du 27 février. De sanctions individuelles, l’économie du pays pourrait être visée par la Cedeao qui avait déjà expérimenté cette option après le coup d’État du 18 août 2020 avant de revenir sur sa décision.
En déplacement à Dakar au début de ce mois, l’Imam Mahmoud Dicko avait demandé à la communauté internationale de faire preuve d’indulgence à l’égard du Mali en raison des maux qui l’assaillent. Un argument qui sera sans doute repris par les émissaires du Colonel Assimi Goita, attendus ce 31 décembre à Accra pour une rencontre avec le président ghanéen.
NKN