Dette due à la PNA : Maimouna Dièye remet un chèque de 2,946 milliards F CFA au ministre de la Santé

La ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, et son collègue de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, ont ouvert l’atelier de négociations sur la gestion de la gratuité  organisée par la SEN-CSU (ex-CMU).

À cette occasion,  Maimouna Dièye  a remis un chèque de 2,946 milliards de francs CFA au ministre de la Santé et de l’Action sociale. Cette somme représente la dette due à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Un geste hautement salué par le ministre Sy.

« Les dispositifs sont déjà pris. On a commencé à apporter une solution. La dette, on l’a trouvée sur place, mais par rapport aux engagements, la SEN-CSU a déjà soldé une partie de la dette à certains établissements hospitaliers. Un chèque de 2 milliards 946 millions de francs vient d’être payé. Nous attendons la facturation de la SEN-PNA à partir du mois de janvier 2024. Il reste quatre milliards à solder pour que les pendules soient à l’heure. Nous sommes dans toute les dispositions pour régler cette situation et passer à une sortie de crise pour tout le monde », a expliqué la ministre.

Madame Dièye plaide pour des « solutions bénéfiques et durables ».  « Il est temps, au Sénégal, qu’on parle de dialyse avec une certaine humanisation dans les relations, mais surtout que le malade soit au cœur, du début à la fin de ce qui va être entrepris comme solution ».

En effet, dès leur accession à la tête du pays, les autorités se sont engagées à améliorer le système de protection sociale en santé et plus particulièrement à répondre efficacement aux besoins des patients souffrant d’insuffisance rénale.

« Comme vous le savez tous, la dialyse est un traitement vital. Pour les personnes souffrant d’une insuffisance rénale, ce traitement est indispensable et constitue une question de survie. Cependant, les enjeux financiers associés à la dialyse sont immenses. Si ces coûts devaient être supportés individuellement, ils s’élèveraient à plus de 10 millions de francs CFA par an dans le secteur privé, un fardeau insoutenable pour la plupart des familles sénégalaises. Les coûts de la dialyse, pour les patients qui les supportent eux-mêmes, mettent en péril la sécurité financière des ménages et entraînent de graves conséquences sociales », a expliqué la ministre de la Santé Maimouna Dièye.

Par ailleurs, la ministre a invité les experts à travailler sur la révision les modalités de financement actuelles pour réduire les coûts des kits de dialyse.  « La transparence dans la gestion des fonds publics et des ressources allouées à la dialyse permettra de prévenir les gaspillages et de garantir une utilisation optimale des ressources. En outre, pour éviter les monopoles et réduire les coûts, il est essentiel de promouvoir une compétition saine dans les appels d’offres pour l’acquisition des kits de dialyse. Cela nous permettra d’obtenir des prix plus compétitifs et d’améliorer la qualité des services », a-t-elle soutenu.

De manière générale, il faut réévaluer le modèle économique pour trouver des solutions durables et soutenables. Cela inclut la négociation de nouveaux contrats avec les fournisseurs et la mise en place de pratiques de gestion plus efficaces, selon elle.

Elle invite tous les acteurs de la chaine à travailler en étroite collaboration, afin d’arriver à offrir un avenir meilleur aux malades et à garantir à chacun un accès aux soins de santé de qualité.