Crise politique au Sénégal : Le président du CNES plaide pour “l’amnistie générale“
La situation politique actuelle du Sénégal, marquée par l’affaire opposant Ousmane Sonko à l’ex–masseuse Adji Sarr et le débat sur le 3e mandat du président Macky Sall, inquiète Adama Lam. Ce dernier, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), est d’avis que « Ces deux contraintes font que le pays est dans une expectative ». Ainsi, il a plaidé pour “l’amnistie générale“, afin d’éviter le chaos.
A l’émission “ Jury du dimanche “ sur Iradio, dont il était l’invité hier, 29 janvier, il a d’emblée analysé l’atmosphère politique qui, selon lui, procure « une inquiétude réelle ». Et malheureusement, cette crise engendre « des conséquences économiques », a-t-il regretté.
Avant d’expliquer : « Il y a deux jours, a-t-il expliqué,… « J’ai participé moi-même au niveau de la Cnes et une partie du secteur privé, au lancement du Pap 3, qui est une initiative de réformes des orientations gouvernementales en termes de politiques économiques suite aux événements que nous avons vécus. C’est dire que le climat social dont vous parlez, les conséquences sur l’entreprise, elles sont déjà là ».
« Malheureusement,… a-t-il déploré… « Nous constatons que quand nous relançons nos membres, pour la plupart pour attirer l’attention sur la nécessité d’augmenter les capacités d’investissements et des initiatives, la réponse est toujours la même “oui, on préfère attendre un peu. On ne sait pas de quoi demain sera fait“ ».
Pour le président du Cnes, cette situation politique risque de plonger le pays dans « une crise latente très profonde ». Donc, il faut « creuser l’abcès pour que l’économie et l’entreprise ne soient pas sacrifiées à l’autel des ambitions politiques », a-t-il lancé.
Avant de faire savoir qu’ “ il y a quelque chose à faire aux plans juridique et politique “. Et, c’est « l’amnistie générale », selon lui.
« Celui qui détient les cartes, c’est le président de la République (Macky Sall) », a rappelé M. Lam. Et le chef de l’Etat dispose de deux leviers : « la grâce et l’amnistie ». Donc, « pourquoi pas l’amnistie générale », a-t-il plaidé.