Contribution : RÉ.É.L ou réelle personnalisation du pouvoir politique ?

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L’idée de la création du RÉ.É.L – (Réseau des Élus Locaux) a été agitée tout juste après les Locales de janvier 2022. Forts de résultats significatifs obtenus au sortir de ces joutes municipales, les leadeurs de la coalition Yewwi Askan Wi, par la voix d’Ousmane SONKO, avaient annoncé la couleur et s’étaient montré décidés à mettre en place une association parallèle de maires et d’élus locaux face à l’A.M.S (Association des Maires du Sénégal), avec comme sigle RÉ.É.L pour dire Réseau des Élus Locaux.

En effet, l’annonce du lancement de l’entité parallèle a été faite et la date est retenue pour demain 15 octobre 2022 au Fun City.

 

De l’impertinence du RÉ.É.L face à l’A.M.S

Seulement, sauf leur respect, il nous semble beaucoup plus opportun que les leadeurs de Yewwi Askan Wi et leurs alliés sachent raison garder, tout en se démarquant de toutes velléités manichéistes. Cette posture manifestement imbue de partisanerie, adoptée par les leadeurs de Yewwi Askan Wi, ne cesse de s’amplifier au fil du temps. Pour un ou un non, SONKO et Cie se confondent en diatribes et autres plaisanteries de mauvais goût pour accuser, de tous les péchés d’Israël, le Président Macky SALL. Pour rappel, il existe, depuis 1958, l’Association des Maires du Sénégal  (A.M.S), qui était présidée par Alioune SALL, frère du Chef de l’État, au moment de la première annonce du RÉ.É.L. Ainsi, après l’installation assez mouvementée de la nouvelle équipe municipale à Guédiawaye, Alioune SALL, qui n’est plus maire, n’assure plus la présidence de l’A.M.S.

Justement, au moment où une proposition de loi est envisagée par l’ex–ministre de la Justice Garde des Sceaux, Aminata TOURÉ, pour que les proches ou apparentés du Chef de l’État –pourtant citoyens à part entière– ne jouissent pas de l’égalité des chances, cette attitude extrêmement manichéiste affichée à travers le RÉ.É.L ne fait qu’entamer la crédibilité des opposants. Pour dire, que pour une association de maires créée à Louga en 1958, l’A.M.S, il est d’une impertinence inégalable de songer à la mise en place d’une association parallèle. Alors que l’A.M.S s’investit grandement dans les missions essentielles de développement et de renforcement des capacités de ses membres, pour faire des communes – collectivités locales – sénégalaises des outils depuis la base, où se trouvera l’innovation dans ce RÉ.É.L ?

Réelle va–t–en–guerre d’une hideuse adversité

Animés d’un manichéisme exacerbé et forts d’un gain électoraliste, Yewwi Askan Wi n’a de cesse faire montre d’une personnalisation du pouvoir politique. En réalité, l’identification du pouvoir politique sénégalais à la personne du Président de la République, Macky SALL, qui l’exerce ne souffre du moindre doute. À ce rythme, même si “ les hommes passent et les institutions demeurent “, ces opposants dévoilent malencontreusement la face hideuse d’une posture va–t–en–guerre extrême.

En toute objectivité, le Président de la République Macky SALL, même étant la clé de voûte de tout le système, ne peut être tenu comme l’alpha et l’oméga de tout ce qu’il s’y passe par les antisystèmes. Or, pour faire comprendre l’utilité du RÉ.É.L, Ousmane SONKO avait accusé l’A.M.S de ne rouler que pour le Chef de l’État. « On va mettre en place notre propre association d’élus locaux dénommée le RÉ.É.L, parce que l’A.M.S roule pour Macky SALL; on aura rien de bon là–bas. En fait, il nous faut notre propre association pour les élus de la coalition Yewwi Askan Wi... » Or, logique pour logique, l’A.M.S, qui existe bien avant les Indépendances, a toujours joué un rôle–clé dans l’administration territoriale, le renforcement des capacités de ses membres et la coordination des activités intercommunales.

Grosso modo, l’on aurait comme l’impression que la posture va–t–en–guerre de Yewwi frôle quasiment une répulsion systématique, qui ne dit pas son nom, par rapport à tout ce qui émane de l’État central. Ainsi, l’adversité politique conduit à des relents de politique politicienne qui a fini d’atteindre des proportions inquiétantes. Toutefois, l’État, à travers la personne du Président de la République, qui définit la politique de la Nation et nomme à tous les postes, ne peut être aveuglément combattu si l’on est animé de bonne foi.

Encore qu’à travers la loi, l’État se doit d’être l’organisation centrale où le Gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple s’exprime dans toute sa splendeur. Donc, travailler en parfaite intelligence, abstraction faite de toute divergence politique, demeure le nécessaire modus operandi que les citoyens de la République sénégalaise attendent des hommes et femmes du Landerneau politique.

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