COLLOQUE DE CLÔTURE DU PROJET SECTRANS

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Le projet européen 71« SECTRANS » pour un transport plus sûr des marchandises dangereuses par route et par voie ferrée dans la région de la Façade Atlantique de l’Afrique a clôturé ses activités ce vendredi 3 décembre, à la suite d’un colloque régional de trois jours. Cette rencontre s’est déroulée à Dakar en présence de M. Alyoune Badara Diop, secrétaire général du gouvernement de la République du Sénégal, Dr Assane Diop, représentant du ministère de l’environnement de la République du Sénégal, M. Jérome Heiz, directeur du département paix, stabilité, sécurité chez Expertise France.

Lancé en mars 2019 à Rabat, le projet SECTRANS avait pour objectif d’améliorer les règles de sécurité et de sûreté liées au transport de marchandises dangereuses, de renforcer la sensibilisation et les compétences des entités de transport et de leur personnel et de renforcer les capacités de réponse face à un accident de transport de marchandises dangereuses. Au cours des trois dernières années, il a permis la formation de plus de 2200 professionnels du transport, en ligne et en présentiel, la production de 10 documents nationaux de référence et d’un document régional, ainsi que la formation en ligne de 127 stagiaires à travers la création de 13 modules de e-learning.

SECTRANS est financé dans le cadre de l’Initiative des Centres d’Excellences pour la prévention des risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques) par l’Instrument de Politique Etrangère (FPI) de l’Union européenne, pour un montant de 2,25 millions d’euros.

Il a mobilisé 10 pays de la Façade Atlantique de l’Afrique à savoir le Sénégal, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, la Sierra Leone et le Togo. Les activités du projet ont été adaptées à chaque pays et à ses caractéristiques en termes de sécurité et de sûreté appliquées au transport de marchandises dangereuses, couvrant toute la chaîne du transport de marchandises, de la prévention des risques industriels depuis les sites de stockage et de traitement de marchandises dangereuses jusqu’à leur acheminement dans chaque pays.

Lors de la cérémonie de clôture, Mme Ilaria Mussetti, gestionnaire du projet au sein de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal, a félicité les 10 pays partenaires, notant que « l’UE reste engagée, à travers l’Initiative des Centres d’Excellences NRBC, à soutenir l’Afrique dans ses efforts pour améliorer la gestion du transport des matières dangereuses et assurer ainsi un environnement plus sûr pour ses citoyens. »

Mené par Expertise France, le projet 71 a permis le renforcement de la collaboration régionale entre les experts nationaux, ainsi que la mise à disposition d’outils concrets visant à pérenniser les évolutions liées à la prévention des accidents et à la protection de la vie humaine et de l’environnement.

Contexte :
L’initiative des Centres d’Excellence pour la réduction des risques chimiques, biologiques, radiologiques, et nucléaires (NRBC) a été lancée par l’Union européenne (UE) en 2010. Elle a pour objectif la prévention, la préparation et la gestion d’après-crise aux incidents NRBC. Ceux-ci peuvent être de nature criminelle (trafic, vol, prolifération, sabotage), accidentelle (catastrophes industrielles, traitement des déchets) ou naturelle (pandémies, etc.). Cette action a pour but de promouvoir la coopération politique et opérationnelle aux niveaux national, régional et international.

Financée par l’UE avec un budget de 250 millions d’euros pour la période 2010-2020, cette action est mise en œuvre à travers son Centre Commun de Recherche et l’Institut interrégional de recherche des Nations-Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI). Elle développe un réseau présent dans plus de 61 pays partenaires à travers le monde, regroupés au sein de huit bureaux régionaux pour : la Façade Atlantique Africaine, l’Afrique Centrale et Orientale, l’Afrique du Nord, l’Europe du Sud-Est, le Moyen-Orient, les Pays du Conseil de Coopération du Golfe, l’Asie du Sud-Est, et l’Asie Centrale. Ces bureaux hébergés dans un pays de chaque région assurent la coordination régionale de l’initiative, promeuvent la coordination politique et opérationnelle entre les pays participants, et facilitent l’échange de bonnes pratiques par la mise en place d’un réseau d’expertise.

Les pays participants désignent un point focal national chargé de coordonner une équipe nationale composée de représentants de toutes les autorités concernées. Par le biais de cette équipe, chaque pays s’engage à réaliser une évaluation des besoins, élaborer un plan d’action national, ainsi qu’à identifier et mettre en œuvre des projets régionaux.

La valeur ajoutée de cette Initiative de l’UE par rapport à d’autres démarches est à la fois de promouvoir une vision holistique des risques et menaces NRBC qui sont trop souvent abordés séparément malgré de nombreux aspects en commun et de mettre à disposition des participants un réseau international d’autorités et d’experts qui se réunit régulièrement.

NKN

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