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Climat délétère au Cms : Une responsable de guichet accuse un charlatan camerounais de lui avoir soutiré 40 millions FCFA, le personnel prédit un sombre avenir à la boîte Poursuivie pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écriture privée de banque, N. N. D., responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS), révèle avoir été envoûtée par un Camerounais à qui elle aurait remis 40 millions FCFA qu’elle a puisé frauduleusement dans les caisses Au même moment, le personnel exprime son ras le bol et prédit u sombre avenir à cette institution financière. Accusée d’avoir détourné le montant de 62 millions de nos francs à la suite d’un audit interne en 2018, N. N. D. a été condamnée à 5 ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 100.000 francs par le tribunal correctionnel de Dakar. Après avoir attaqué ladite décision, intervenue en septembre 2020, la responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS) a été attraite, hier, devant la cour d’Appel. Pour se soustraire à sa responsabilité pénale, rapporte Rewmi Quotidien, elle a plaidé l’envoûtement. « J’ai fait la connaissance d’un Camerounais sur internet. À chaque fois qu’il me demandait de lui envoyer des millions, je le faisais. Je puisais dans mes comptes, ceux de mes enfants et de mon frère. Par la suite, j’ai soutiré l’argent du stock. Ça a duré 8 mois. Le cumul fait 40.215.000 francs. Je reste devoir 32 millions francs au CMS », a reconnu la prévenue. «Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous» A l’en croire, le charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer. « C’est après trois mois d’échanges que j’ai accepté le marché de ce produit. J’étais devenue bizarre. Il m’avait dit que l’argent que je lui envoyais était destiné à l’emballage du produit », indique-t-elle. Toutefois, l’appelante a botté en touche les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. « Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous. Quand il y avait 100 millions dans mes caisses, je déclarais 50 millions. Une fois dans mon bureau, j’annulais les opérations. J’avoue que la qualification de deniers publics ne tient pas. Parce que ce sont les fonds des sociétaires qui sont logés au Cms. En outre, l’institution n’a pas reçu de fonds publics depuis 2001 », fait-elle remarquer. La défense a estimé que la mise en cause a été victime d’une arnaque. « Elle ne cherche pas à se dérober à sa responsabilité pénale. Elle n’en a tiré aucun profit. Les malversations ont été découvertes lors d’une inspection inopinée. Sommée de s’expliquer, elle a dit ce qui s’est passé », relève le conseil qui a plaidé la requalification du chef de détournement de deniers publics en abus de confiance. Sur les intérêts civils, la robe noire a demandé à la cour de revoir à la baisse la somme de 65 millions FCFA. « C’est excessif. Il faut retenir le principal de 30 millions de francs ». admet-il. «Elle propose de vendre sa maison de 60 millions…» Prenant la parole, le maître des poursuites a laissé entendre que le délit d’escroquerie a été abandonné par le juge d’instance. Étant donné que la prévenue a puisé directement dans les caisses du CMS. « Chaque année, l’Etat subventionne le CMS. On a du mal à croire que des sommes aussi importantes sont prises et envoyées à des personnes étrangères. Il n’y a pas de forces surnaturelles qui la poussaient à agir de la sorte, car elle était bien consciente », fulmine le parquet général. Ainsi, il a requis la confirmation du premier jugement. Concernant la demande de liberté provisoire introduite par la défense, le Ministère public s’y est également opposé. « Pour qu’elle soit accordée aux personnes poursuivies pour détournement de deniers publics, il faudrait le remboursement intégral des montants dûs », a-t-il rappelé. D’après l’avocat de la partie civile, il n’y a pas eu de remboursement. La comparante, révèle-t-il, avait proposé à sa cheffe d’agence la vente de sa maison qui coûterait 60 millions. « Nous demandons les 65 millions de francs et la confirmation du jugement qui a été rendu en première instance », souhaite-t-il. A sa suite, le président de la cour qui a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue, a fixé son délibéré au 20 décembre prochain. «Affectations et nominations injustifiées et injustes au CMS» Pendant ce temps, rapporte le quotidien Vox Populi, des voix s’élèvent au sein de cette institution de microfinance pour dénoncer un certain nombre de faits : «Épinglé par la Commission bancaire, qui a transmis son rapport depuis belle lurette au ministre de tutelle Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Jean Jacques Diop n’est toujours pas inquiété. La question que se pose aujourd’hui la grande majorité des salariés du CMS est celle de savoir qui protège ce DG dont la gestion des ressources humaines et financières de ce fleuron de la microfinance africaine est déplorable». Le journal de poursuivre : «Les affectations et nominations injustifiées et injustes se succèdent. Le mutisme de l’autorité de tutelle, que l’on soupçonne d’être derrière les recrutements de certaines personnes à des postes de hautes responsabilités au détriment des salariés de l’entreprise, est également à déplorer. Aujourd’hui, le souci majeur des travailleurs est de voir le CMS, qui a frôlé le retrait d’agrément avec sa mise sous administration provisoire il y a quelques années, subir à nouveau le courroux de l’autorité supranationale du fait de l’entêtement du ministre de tutelle». closevolume_off – Chrono-actu

Climat délétère au Cms : Une responsable de guichet accuse un charlatan camerounais de lui avoir soutiré 40 millions FCFA, le personnel prédit un sombre avenir à la boîte Poursuivie pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écriture privée de banque, N. N. D., responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS), révèle avoir été envoûtée par un Camerounais à qui elle aurait remis 40 millions FCFA qu’elle a puisé frauduleusement dans les caisses Au même moment, le personnel exprime son ras le bol et prédit u sombre avenir à cette institution financière. Accusée d’avoir détourné le montant de 62 millions de nos francs à la suite d’un audit interne en 2018, N. N. D. a été condamnée à 5 ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 100.000 francs par le tribunal correctionnel de Dakar. Après avoir attaqué ladite décision, intervenue en septembre 2020, la responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS) a été attraite, hier, devant la cour d’Appel. Pour se soustraire à sa responsabilité pénale, rapporte Rewmi Quotidien, elle a plaidé l’envoûtement. « J’ai fait la connaissance d’un Camerounais sur internet. À chaque fois qu’il me demandait de lui envoyer des millions, je le faisais. Je puisais dans mes comptes, ceux de mes enfants et de mon frère. Par la suite, j’ai soutiré l’argent du stock. Ça a duré 8 mois. Le cumul fait 40.215.000 francs. Je reste devoir 32 millions francs au CMS », a reconnu la prévenue. «Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous» A l’en croire, le charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer. « C’est après trois mois d’échanges que j’ai accepté le marché de ce produit. J’étais devenue bizarre. Il m’avait dit que l’argent que je lui envoyais était destiné à l’emballage du produit », indique-t-elle. Toutefois, l’appelante a botté en touche les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. « Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous. Quand il y avait 100 millions dans mes caisses, je déclarais 50 millions. Une fois dans mon bureau, j’annulais les opérations. J’avoue que la qualification de deniers publics ne tient pas. Parce que ce sont les fonds des sociétaires qui sont logés au Cms. En outre, l’institution n’a pas reçu de fonds publics depuis 2001 », fait-elle remarquer. La défense a estimé que la mise en cause a été victime d’une arnaque. « Elle ne cherche pas à se dérober à sa responsabilité pénale. Elle n’en a tiré aucun profit. Les malversations ont été découvertes lors d’une inspection inopinée. Sommée de s’expliquer, elle a dit ce qui s’est passé », relève le conseil qui a plaidé la requalification du chef de détournement de deniers publics en abus de confiance. Sur les intérêts civils, la robe noire a demandé à la cour de revoir à la baisse la somme de 65 millions FCFA. « C’est excessif. Il faut retenir le principal de 30 millions de francs ». admet-il. «Elle propose de vendre sa maison de 60 millions…» Prenant la parole, le maître des poursuites a laissé entendre que le délit d’escroquerie a été abandonné par le juge d’instance. Étant donné que la prévenue a puisé directement dans les caisses du CMS. « Chaque année, l’Etat subventionne le CMS. On a du mal à croire que des sommes aussi importantes sont prises et envoyées à des personnes étrangères. Il n’y a pas de forces surnaturelles qui la poussaient à agir de la sorte, car elle était bien consciente », fulmine le parquet général. Ainsi, il a requis la confirmation du premier jugement. Concernant la demande de liberté provisoire introduite par la défense, le Ministère public s’y est également opposé. « Pour qu’elle soit accordée aux personnes poursuivies pour détournement de deniers publics, il faudrait le remboursement intégral des montants dûs », a-t-il rappelé. D’après l’avocat de la partie civile, il n’y a pas eu de remboursement. La comparante, révèle-t-il, avait proposé à sa cheffe d’agence la vente de sa maison qui coûterait 60 millions. « Nous demandons les 65 millions de francs et la confirmation du jugement qui a été rendu en première instance », souhaite-t-il. A sa suite, le président de la cour qui a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue, a fixé son délibéré au 20 décembre prochain. «Affectations et nominations injustifiées et injustes au CMS» Pendant ce temps, rapporte le quotidien Vox Populi, des voix s’élèvent au sein de cette institution de microfinance pour dénoncer un certain nombre de faits : «Épinglé par la Commission bancaire, qui a transmis son rapport depuis belle lurette au ministre de tutelle Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Jean Jacques Diop n’est toujours pas inquiété. La question que se pose aujourd’hui la grande majorité des salariés du CMS est celle de savoir qui protège ce DG dont la gestion des ressources humaines et financières de ce fleuron de la microfinance africaine est déplorable». Le journal de poursuivre : «Les affectations et nominations injustifiées et injustes se succèdent. Le mutisme de l’autorité de tutelle, que l’on soupçonne d’être derrière les recrutements de certaines personnes à des postes de hautes responsabilités au détriment des salariés de l’entreprise, est également à déplorer. Aujourd’hui, le souci majeur des travailleurs est de voir le CMS, qui a frôlé le retrait d’agrément avec sa mise sous administration provisoire il y a quelques années, subir à nouveau le courroux de l’autorité supranationale du fait de l’entêtement du ministre de tutelle». closevolume_off

 

Poursuivie pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écriture privée de banque, N. N. D., responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS), révèle avoir été envoûtée par un Camerounais à qui elle aurait remis 40 millions FCFA qu’elle a puisé frauduleusement dans les caisses Au même moment, le personnel exprime son ras le bol et prédit u sombre avenir à cette institution financière.

 

Accusée d’avoir détourné le montant de 62 millions de nos francs à la suite d’un audit interne en 2018, N. N. D. a été condamnée à 5 ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 100.000 francs par le tribunal correctionnel de Dakar. Après avoir attaqué ladite décision, intervenue en septembre 2020, la responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (CMS) a été attraite, hier, devant la cour d’Appel.

 

Pour se soustraire à sa responsabilité pénale, rapporte Rewmi Quotidien, elle a plaidé l’envoûtement. « J’ai fait la connaissance d’un Camerounais sur internet. À chaque fois qu’il me demandait de lui envoyer des millions, je le faisais. Je puisais dans mes comptes, ceux de mes enfants et de mon frère. Par la suite, j’ai soutiré l’argent du stock. Ça a duré 8 mois. Le cumul fait 40.215.000 francs. Je reste devoir 32 millions francs au CMS », a reconnu la prévenue.

«Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous»

 

A l’en croire, le charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer. « C’est après trois mois d’échanges que j’ai accepté le marché de ce produit. J’étais devenue bizarre. Il m’avait dit que l’argent que je lui envoyais était destiné à l’emballage du produit », indique-t-elle. Toutefois, l’appelante a botté en touche les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

 

« Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous. Quand il y avait 100 millions dans mes caisses, je déclarais 50 millions. Une fois dans mon bureau, j’annulais les opérations. J’avoue que la qualification de deniers publics ne tient pas. Parce que ce sont les fonds des sociétaires qui sont logés au Cms. En outre, l’institution n’a pas reçu de fonds publics depuis 2001 », fait-elle remarquer.

 

La défense a estimé que la mise en cause a été victime d’une arnaque. « Elle ne cherche pas à se dérober à sa responsabilité pénale. Elle n’en a tiré aucun profit. Les malversations ont été découvertes lors d’une inspection inopinée. Sommée de s’expliquer, elle a dit ce qui s’est passé », relève le conseil qui a plaidé la requalification du chef de détournement de deniers publics en abus de confiance. Sur les intérêts civils, la robe noire a demandé à la cour de revoir à la baisse la somme de 65 millions FCFA. « C’est excessif. Il faut retenir le principal de 30 millions de francs ». admet-il.

«Elle propose de vendre sa maison de 60 millions…»

Prenant la parole, le maître des poursuites a laissé entendre que le délit d’escroquerie a été abandonné par le juge d’instance. Étant donné que la prévenue a puisé directement dans les caisses du CMS. « Chaque année, l’Etat subventionne le CMS. On a du mal à croire que des sommes aussi importantes sont prises et envoyées à des personnes étrangères. Il n’y a pas de forces surnaturelles qui la poussaient à agir de la sorte, car elle était bien consciente », fulmine le parquet général. Ainsi, il a requis la confirmation du premier jugement.

 

Concernant la demande de liberté provisoire introduite par la défense, le Ministère public s’y est également opposé. « Pour qu’elle soit accordée aux personnes poursuivies pour détournement de deniers publics, il faudrait le remboursement intégral des montants dûs », a-t-il rappelé.

 

D’après l’avocat de la partie civile, il n’y a pas eu de remboursement. La comparante, révèle-t-il, avait proposé à sa cheffe d’agence la vente de sa maison qui coûterait 60 millions. « Nous demandons les 65 millions de francs et la confirmation du jugement qui a été rendu en première instance », souhaite-t-il. A sa suite, le président de la cour qui a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue, a fixé son délibéré au 20 décembre prochain.

 

«Affectations et nominations injustifiées et injustes au CMS»

 

Pendant ce temps, rapporte le quotidien Vox Populi, des voix s’élèvent au sein de cette institution de microfinance pour dénoncer un certain nombre de faits : «Épinglé  par la Commission bancaire, qui a transmis son rapport depuis belle lurette au ministre de tutelle Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Jean Jacques Diop n’est toujours pas inquiété. La question que se pose aujourd’hui la grande majorité des salariés du CMS est celle  de savoir qui protège ce DG dont la gestion des ressources humaines et financières de ce fleuron de la microfinance africaine est déplorable».

 

Le journal de poursuivre : «Les affectations et nominations  injustifiées et injustes se succèdent. Le mutisme de l’autorité de tutelle, que l’on soupçonne d’être derrière les recrutements de certaines personnes à des postes de hautes responsabilités au détriment des salariés de l’entreprise, est également à déplorer. Aujourd’hui, le souci majeur des travailleurs est de voir le CMS, qui a frôlé le retrait d’agrément avec sa mise sous administration provisoire il y a quelques années, subir à  nouveau le courroux de l’autorité supranationale du fait de l’entêtement du ministre de tutelle».

Ramatoulaye