Can2021-16 sélectionneurs locaux sur 24 : la fin annoncée des « sorciers blancs »
Le chemin est encore long vers la renaissance total. Mais les résultats d’Aliou Cissé qui a amené l’équipe du Sénégal 2 fois consécutifs en finale de la coupe d’Afrique des nations et un sacre historique, portent les espoirs d’une Can sans « sorciers blanc. »
Battu par l’Algérie de Djamel Belmadi (1-0) en 2019, un autre entraineur local. Aliou Cissé a pris sa revanche dimanche dernier en prenant le dessus l’Egypte du portugais Carlos Queiroz, né au Mozambique.
Le burkinabais kamou malou qui est parvenu jusqu’en demie finale avec son équipe et battu par le Sénégal de Cissé (3-1), lance un cri de cœur à l’AFP « j’encourage les dirigeants africain a plus recruté local, on doit d’avantage nous faire confiance ».
A la Can 16 fédérations sur 24 avaient confié leur équipe a un fils du pays un record. Un mouvement semble se mettre en place. Quatre expatries ont même été demis de leur fonction peu avant la compétition. Apres 7 ans de travail au Mauritanie Corentin Martins licencié, la guinée aussi avec Didier Six, le soudan vire Velud et Gernot Rohr a lui aussi été demi de ces fonctions par la fédération Nigérienne. Parmi tous ces licenciements un seul a été remplacé par un français Didier Gomes Da Rosa avec la Mauritanie. Mais le « sorcier blond » Claude le Roy, trouve « ce faux débat complètement démagogique »
« Dieu sait qu’Aliou Cissé est mon pote et de même que Djamel Belmadi, mais ils ont d’africains que les origines. Ils ont grandi en France ont fait toute leur carrière en France ont passé leurs diplômes en France » rappel t il a L’AFP. « À eux deux réunit, ils ont passé moins de temps en Afrique que moi tout seul ».
« Populistes »
« L’égyptien Hassan Shehata a gagné trois coupes d’Afrique des nations, comme Charles Koumi Gyamfi au Ghana, on en parlait pas c’est parce qu’ils étaient bons point » tonne le Roy.
« Le véritable débat de fond c’est à quand à part le sénégalais Omar DAF à Sochaux, l’arrivée des entraineurs africains dans les championnats européens, là on aura franchi un palier. Mais on en est loin. Et pas parce qu’ils ne sont pas compétant mais parce qu’on leur fait pas confiance » ajoute-t-il.
« Cette radialisation des théories sur les entraineurs me parait complétement populiste et inexactes », conclut le Roy.
Un avis propre de celui de Mouhamed Magassouba (64 ans) DTN directeur technique national di Mali depuis 2008, sélectionneur depuis 2017. Pour lui il faut tout simplement choisir les meilleurs, « nous sommes sur le terrain de l’excellence », explique-t-il à L’AFP.
«La question n’est pas de donner la sélection a un ex professionnel ni un Malien ou un expatrier, elle est donnée l’équipe a celui qui peut la faire progresser et apporter un plus à la sélection », ajoute-t-il.
Mais Magassouba a une explication pour la vogue des locaux. « L’Afrique a fait un bon en matière de formation depuis près d’une dizaine d’années » ; explique le technicien qui va lui tenter de qualifier le mali a une première coupe du monde. Ça sera face à la Tunisie en match de barrage pour la qualification au mondial QATAR2022.
« On ne coute pas cher »
Les « locaux »ont aussi l’avantage de connaitre le terrain quand certaines expatriées ne vivent pas très souvent dans le pays où ils travaillent. « kamou Malo arpente les terrains du championnat du Burkina Faso », avait expliqué à l’AFP, le colonel Sita Sangaré ex président de la fédération burkinabé qui l’avait nommé. « Il connait mieux les joueurs et il ne travaille pas sur des profils Google », s’amuse le dirigent.
Kamou malo sourire aux lèvres ajoute « et puis il ne faut pas le caché, on ne coute pas cher » conclut-il.
Cissé vainqueur de la Can cette année dit « on n’est pas moins compètent, il nous faut juste la confiance des dirigeants ».