Campagne de commercialisation agricole des arachides : Les vives préoccupations du Conseil national du Crédit du Sénégal.

Les membres du Conseil national du Crédit (Cnc) du Sénégal ont exprimé leurs préoccupations relativement au profil de la campagne de commercialisation agricole des arachides. Et ce, ‘’au regard, notamment, de la production moindre attendue, de la lenteur dans l’installation des points de collecte, de l’absence des intervenants extérieurs sur le marché ainsi que de la persistance des arriérés de paiement vis-à-vis des banques et des opérateurs privés’’.

Des faits relevés par eux, à l’occasion de la 34ème réunion du Cnc tenue, le mercredi 15 décembre 2021, par visioconférence, sous la présidence de Moussa Touré, directeur de la Monnaie et du Crédit, membre du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Bceao, représentant le ministre des Finances et du Budget, président statutaire du Cnc.

Dans un communiqué parcouru par Dakaractu, sanctionnant cette rencontre virtuelle, il est souligné l’examen fait par le Cnc des conditions de démarrage du financement des campagnes de commercialisation agricole 2021-2022 des arachides, des céréales locales, de l’anacarde, du coton, du riz et des produits horticoles, présentées par La Banque agricole (Lba) et la Banque nationale pour le développement économique (Bnde). Et c’est sur la base de ces constats que le Cnc dit avoir ‘’exhorté les parties prenantes en vue de la prise de mesures urgentes en vue de garantir un déroulement satisfaisant de la campagne de commercialisation des arachides et la résolution des difficultés de financement de la campagne cotonnière évoquées par les banques’’.

Ledit Conseil annonce avoir ‘’pris bonne note des résultats du cadrage macroéconomique des années 2021 et 2022 du Sénégal élaboré par la Bceao. Ils font ressortir une nette reprise de la croissance économique, la maîtrise de l’évolution des prix, le reflux progressif du déficit budgétaire vers la cible communautaire de 3% et des excédents du solde de la balance des paiements’’.

Ces projections, selon ledit document signé par la Direction nationale de la Bceao pour le Sénégal, ‘’sont notamment tributaires des incertitudes liées à l’évolution des prix et d’un financement adéquat des Pme-Pmi. Mention a été faite, dans la même lancée de l’arrêt, par le Cnc, de ‘’son programme d’activités au titre de l’année 2022’’. Le Conseil dit avoir pris connaissance des préoccupations exprimées par les organisations patronales, d’une part, les institutions de microfinance de grande taille d’autre part, lors des récentes rencontres avec la Bceao.

Concernant les organisations patronales, les problématiques soulevées ont porté, selon le Cnc, ‘’sur l’accès auprès des banques à des financements de longue maturité adaptés à leurs besoins d’investissement, l’urgence attachée à la résorption des paiements de la commande publique, la nécessité de mieux articuler la régulation des activités économiques afin de la rendre plus lisible auprès des banques, l’effectivité toujours attendue du programme de relance économique ainsi que le caractère crucial d’assurer l’inclusion financière du secteur informel’’. L’accent a été mis ‘’sur l’augmentation non contrôlée du coût du fret maritime et l’impact sur leur exploitation’’.

NKN