Boubacar Camara est un excellent technicien, mais son compagnonnage avec Karim Wade apparait comme ombre au tableau pour celui qui cherche à se faire passer comme un technocrate venu nettoyer les écuries d’Augias. Le 31 décembre dernier, sur le plateau de Tfm, l’homme qui fut secrétaire général du « ministère du Ciel et la Terre » de 2009 à 2012 a encore déclaré qu’il n’était pas politiquement engagé derrière Wade-fils., qu’il n’était qu’un cadre non-encarté, enfermé dans des fonctions strictement administratives. Pourtant Karim Wade lui-même n’avait jamais brandi sa carte du Pds, jusque-là et cela n’en faisait pas moins le premier militant du parti libéral.
Pour rafraîchir la mémoire à M. Camara par devoir de vérité, je prie Walf Tv de reproduire l’édition « Diné ak Diamono », qui a suivi les événements du 23 juin 2011. Si je ne me trompe, c’était l’édition du 30 juin de cette-année, où l’on faisait le procès de Karim Wade. On y prendrait notre ami pour le dernier Mohican du Karimisme, alors en vogue dans les coursives de la République.
Parmi les invités de feu Sidy Lamine Niasse, y avait Doudou Wade, Abdou Aziz Diop actuel ministre-conseiller et un haut fonctionnaire, au discours politiquement mielleux, à la rescousse de Karim, fondu dans un grand boubou bien amidonné, parant de vertus l’alors leader de la Génération du concret. J’ai interrogé toutes les équations de recherche sur Google et YouTube, mais l’élément est introuvable.
Si après avoir défendu le bilan de Karim Wade dans un contexte aussi politiquement chargé que l’immédiat-post 23 juin Boubacar Camara ose regarder le peuple les yeux dans les yeux pour théoriser l’anti-système, alors y a de quoi relire Machiavel.
D’ailleurs, à la veille de la présidentielle de 2019, le binoclard Camara, comme tenu de ce passé, était décrit, dans des cercles proches de Madické Niang, à tort ou à raison, comme le plan B dans l’hypothèse d’un empêchement de Wade-fils.
Chers amis de Walf Tv merci de nous aider à retrouver l’élément ! Certains doivent arrêter de prendre les Sénégalais pour des demeurés.
Par Thierno Diop, Journaliste