Affaire “dopage russe et corruption“ : Diack-fils fixé sur son sort, ce jeudi

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Papa Massata Diack, fils de l’ex-patron de l’athlétisme mondial Feu Lamine Diack, sera fixé sur son sort aujourd’hui jeudi : la Cour d’appel de Paris, où il a été rejugé pour « corruption dans le scandale mondial du dopage russe », devra rendre sa décision en début d’après-midi, a informé l’AFP.

 

L’ancien consultant en Marketing de la Fédération internationale d’Athlétisme (IAAF) avait été « condamné en Septembre 2020 à 5 ans de prison ferme et 1.000.000 d’euros d’amende pour complicité au sein d’un système de pot-de-vin, visant à cacher des cas de dopage sanguins chez des sportifs russes en 2011 », un an avant les Jeux Olympiques de Londres.

En faisant traîner les procédures de sanctions contre ces athlètes aux passeports biologiques suspects, l’IAAF avait permis à certains d’entre eux de participer auxdits Jeux.

En contrepartie, les grands parraineurs russes avaient renouvelé leurs contrats de partenariat avec l’IAAF, devenue depuis World Athletics, en vue des Mondiaux–2013 à Moscou.

Surnommé “PMD“, Diack–fils avait également été reconnu “coupable d’avoir détourné des fonds à hauteur de 15.000.000 d’euros sur des contrats de parrainage, via un montage de sociétés–écrans“.

Agé de 57 ans, M. Diack a toujours affirmé son innocence depuis le Sénégal, qu’il dit ne pas pouvoir quitter car il est sous contrôle judiciaire dans cette même affaire. Pour ses avocats, les commissions versées étaient “proportionnelles“ à l’importance des contrats, et c’est lui qui avait su convaincre les grandes Institutions de parrainer une Fédération sous-financée à l’époque.

L’avocat de la Fédération internationale, Me Régis Bergonzi, avait dénoncé lors du procès en appel au mois de Janvier une “organisation bananière“ de l’IAAF du temps de Lamine Diack, entre 1999 et 2015, un président entouré de fidèles et qui monnayait les loyautés.

Parmi les parties civiles, World Athletics réclame “un total de 41,2 millions d’euros de dommages et intérêts“, le Comité international Olympique (CIO) 1 euro symbolique et l’Agence mondiale antidopage (AMA) 300.000 euros de dédommagement.

 

Tous finalement suspendus…

En première Instance, 5 autres protagonistes, dont le président Lamine Diack, avaient été condamnés. Diack–père et l’ancien chef de l’antidopage de l’IAAF, le Français Gabriel Dollé, sont morts en 2021 et les poursuites se sont éteintes. Deux responsables sportifs russes au moment des faits, Valentin Balakhnitchev et Alexeï Melnikov, n’avaient pas daigné interjeter appel.

En Janvier, seul l’ex-conseiller juridique du président, Habib Cissé, s’était présenté devant la Cour d’appel. Condamné en première Instance à 3 ans de prison dont deux ans avec sursis, 100.000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat, il a également toujours nié avoir été complice dans l’affaire russe.

L’ancien conseiller personnel de Lamine Diack, âgé de 52 ans, a ainsi assuré à la barre que les notifications concernant plusieurs athlètes à la Fédération russe (ARAF) avaient été traitées au “cas par cas“, en fonction du degré de soupçon de dopages, soulignant que “tous les sportifs soupçonnés avaient finalement été suspendus“.

Aussi, M. Cissé avait été reconnu coupable d’avoir reçu 3,45 millions d’euros, soutirés à des athlètes russes en échange d’une « protection totale », c’est–à–dire leur disparition de la liste des sportifs soupçonnés de dopage.

Les enquêteurs avaient retrouvé chez lui une liste comportant les noms de plusieurs sportifs et des sommes d’argent. Ils avaient aussi exhumé une conversation par SMS avec “PMD“ où il était question de « remboursement ».

« Les apparences sont accablantes », avait-il admis, assurant toutefois n’avoir « jamais sollicité d’argent ».

Le Parquet général a requis la confirmation du jugement rendu en première Instance pour les deux hommes.

L’affaire, qui avait ébranlé le monde du Sport, avait été révélée par l’agent de la marathonienne russe Liliya Shobukhova, qui avait payé 450.000 euros pour disparaître de la liste. Finalement suspendue en 2014, elle avait demandé un remboursement et reçu 300.000 euros provenant d’un compte basé à Singapour, qui a permis de remonter à “PMD“.

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