Affaire des sans-abris nigériens à Dakar : des ressortissants ouest africains prennent d’assaut la capitale sénégalaise !

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Pour certains nigériens la situation de leurs compatriotes dans la  capitale sénégalaise est une « honte ». Pour eux les mots ne sont pas assez explicites pour décrire leurs sentiments et leurs indignations. Pour rappel depuis plusieurs semaines des ressortissants nigériens occupent certaines localités de la capitale sénégalaise sous prétexte de fuir la famine.

Un phénomène qui indispose aussi bien les autorités sénégalaises que leurs homologues du Niger. 

La situation ne vous a sans doute pas échappé. Depuis plusieurs semaines, est remarqué que, la capitale sénégalaise est prise d’assaut par des ressortissants ouest africains. Pour certains d’entre eux, c’est la fuite de la famine qui à l’ origine de cela. . Le Canal 4 fait office de point de ralliement de ces « sans domicile fixe » qui tiennent à vivre en communauté.

Selon plusieurs interlocuteurs de dakaractu, cette situation ne tombent pas du ciel et que des réseaux très puissants sont à l’origine de ce phénomène qui ressemble beaucoup à de la mendicité exportée. Pour eu ces réseaux viennent d’une même région. Et selon les informations parvenues, ce phénomène est loin d’être à son apogée. En effet début mars une quarantaine de nigériens ont été interceptes a Kidira alors qu’ils étaient en partance pour la capitale sénégalaise.

 Les origines d’une pratique honteuse

Le département d’État américain faisait état dans son rapport de juin 2021 sur la traite des personnes que « les trafiquants d’êtres humains exploitent des victimes nationales et étrangères au Niger. » Le même rapport révèle que « les trafiquants exploitent des victimes nigériennes à l’étranger. » « Les pratiques d’esclavage héréditaires et de caste perpétuées par des chefs tribaux politiquement influents se sont poursuivies en 2020.

 Certains groupes ethniques arabes, zjermas et touaregs propagent des formes traditionnelles de servitude fondées sur la caste dans les régions de Tillabéri et de Taoua, ainsi que le long de la frontière avec le Nigeria. Les familles peuvent exploiter les victimes de l’esclavage héréditaire dans l’esclavage, l’agriculture à petite échelle ou la servitude domestique…», diagnostiquent les américains selon lesquels « les trafiquants au Niger exploitent principalement des enfants et des femmes nigériens ainsi que des victimes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, dans le cadre de la traite sexuelle et du travail. Les sans-abris nigériens de Dakar sont constitués de couples mais rien n’indique que les enfants qui constituent une bonne partie de la colonie sont les leurs. 
 
De son côté, le gouvernement nigérien exprime sa surprise d’autant qu’il trouve que « la présence de ces personnes n’a aucun rapport avec la situation sécuritaire lié au terrorisme ou au déficit alimentaire.  »

 « Trafic illicite de migrants… »
 
Par le biais d’un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Tidjani Idrissa Abdoulkari, les autorités nigériennes affirment qu’« il s’agit d’un trafic illicite de migrants et de la traite de personnes organisées par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà ». Dans l’immédiat, des instructions ont été données aux services compétents en vue d’évaluer la situation sur place en rapport avec les autorités sénégalaises et de prendre les mesures appropriées.

 Ensuite, des dispositions seront prises en vue de regrouper ces personnes dans des sites sécurisés en attendant leur prise en charge de façon conséquente. 
Joint par téléphone, l’ambassadeur du Niger a confié à Dakaractu que « toutes les dispositions sont en train d’être prises pour solutionner ce phénomène ». 
  Réagissant à cette affaire, l’association des nigériens de la BCEAO (
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) s’oppose tout octroi de statut de réfugié à leurs compatriotes et rejette la proposition de camp pour les y recevoir. Mais un membre d’une organisation de défense des droits de l’homme réclame un traitement serein de la question pour des décisions réfléchies.
 
La mendicité un vrai problème au Sénégal 

Oui ce phénomène des ressortissants ouest africains qui prennent d’assaut et occupent les rues de certaines localités de la capitale sénégalaise, est un véritable problème. Donc la résolution de ce problème est plus que nécessaire. Par ailleurs sur des problèmes de mendicité ou d’occupation illégales des rues de la capitale sénégalaise, le pays de Macky Sall n’en est pas à ces premiers cas. La mendicité n’est pas un phénomène nouveau au Sénégal !

Pour rappel, le  département d’État américain rapporte, en 2021, qu’au Sénégal, « ces cinq années, des trafiquants d’êtres humains exploitent les victimes nationales et étrangères ». Le même rapport fait remarquer qu’une ONG a estimé que 100 000 enfants vivant dans les DAARAS résidentiels sont contraints à mendier.

 Dans ce nombre, 30 000 seraient recensés à Dakar. Le département d’État ajoute qu’en 2017, une étude a estimé que plus de 14 800 enfants sont victimes de la mendicité à Saint-Louis. Dans le cadre de ses efforts pour identifier et protéger les victimes de la traite, le gouvernement sénégalais a identifié et orienté vers les services appropriés 129 adultes étrangers victimes de la traite en provenance de Sierra Leone, du Nigeria et du Burkina Faso. 6.187 enfants, dont des victimes potentielles de la traite, sont concernés par cette mesure contre 1.358 enfants au cours de la période précédente.

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